Depuis le 3 mai et le soir de sa victoire contre Cormed ZG Louvain (2-1), l’équipe de Magic Thulin/Frameries savait qu’elle disputerait un match de tour final pour sauver sa peau en Nationale 1. Restait à connaître l’identité de son adversaire. C’est finalement le Cocoloco Arlon, qui a pris la mesure de Futsal Jette dans le duel entre les deux formations deuxièmes en D2, que les Hennuyers affronteront ce vendredi 17 mai à Zellik. « Nous sommes allés voir ce match entre Jette et Arlon et collectivement, Cocoloco c’est du costaud », déclare le C.Q. du «Magic», Rudy Bruyère. « Défensivement, ses joueurs sont toujours restés parfaitement organisés et plus particulièrement à 2-3 à une dizaine de minutes du terme, alors que Jette tentait d’égaliser. J’ai surtout apprécié les prestations de deux éléments, dont Hamza Mourchid. Bref, nous aurons intérêt à prendre ce match très au sérieux. » Ce que confirme le coach du Magic Thulin, lui aussi présent lors de la qualification du Cocoloco. « On va prendre ce duel comme un match de coupe », déclare Dimitri Brohet. « Difficile de savoir comment s’alignera l’adversaire. Soit un peu éreinté par les 400 km qu’il se sont farcis pour ce dernier match ainsi que par la dépense physique ou alors, soit complètement… euphorique. N’empêche que logiquement, nous devrions vu notre repos forcé depuis quinze jours être plus frais. »
Pour notre interlocuteur, international à 26 reprises, quoi qu’il arrive, ce sera son dernier mach, à 43 ans, dans le but. « On ne me reverra ensuite plus que pour éventuellement dépanner à l’une ou l’autre reprise. Après 26 ans de carrière, il est temps de raccrocher au niveau de ce poste de gardien, qui m’a tant apporté. »
Forcément, Dimitri Brohet espère conclure sur une bonne note. « Mais même en cas de relégation, je resterai coach. Nous avons déjà fait signer quatre recrues. Si bien que même en N2, nous n’y retournerions pas pour y faire de la figuration. »
Pour le C.Q. du « Magic » d’ailleurs, ce scénario ne serait pas une catastrophe. « La D1, ce n’est pas donné et quand on sait qu’un sponsor nous doit encore 3.500 €, on réfléchit désormais deux fois plutôt qu’une avant de vouloir recommencer une nouvelle aventure parmi l’élite », conclut Rudy Bruyère. « Finalement, ne vaut-il pas mieux jouer les cinq premières places en Nationale 2 plutôt que les cinq dernières en D1? Vous vous douter de ma réponse. Toutefois, ce n’est pas pour autant que l’on va laisser filer ce match. Que du contraire. Les joueurs ont de l’orgueil et ils tenteront tout ce qui est possible pour forcer la victoire. »
Nicolas TOUSSAINT