Ce lundi 13 mai, les Arlonais vont défier, en tant que meilleur second de la Nationale 2B, leurs homologues de la Nationale 2A, Futsal Jette, pour tenter d’affronter quatre jours plus tard Magic Thulin, barragiste de première nationale. Et ce, afin d’arracher sa place parmi l’élite.
C’est un peu par miracle que Futsal Jette (2e en N2A) s’apprête à disputer ce barrage ce lundi 13 mai contre Cocoloco Arlon (2e en N2B) pour la montée en D1. Alors qu’il suffisait à ses voisins de la Gijonesa Anderlecht d’un dernier succès à United Wellen (9e) pour accrocher cette seconde place, ces derniers ont finalement craqué (5-1). « Cela ne m’a pas surpris outre mesure, car on savait que Wellen terminerait en force avant de quitter la Ligue », déclare le C.Q. et coach de Futsal Jette, Jean-François Vandenheede. « On ne peut que s’en féliciter. » (rires).Mais tout reste à faire pour les Jettois, qui devront passer cet obstacle imposant du Cocoloco Arlon, avant de défier Magic Thulin, barragiste de l’élite pour décrocher sa place en D1. « Le « Cocoloco », c’est l’adversaire que je voulais éviter, car même si ses joueurs ont pris un coup au moral depuis le forfait général du MF Namur qui a ruiné ses espoirs de sacre et de montée directe, cela reste un morceau de choix. Les Luxembourgeois ont l’expérience, avec notamment une finale de coupe disputée et une bonne organisation de jeu. De notre côté, nous sommes aussi un peu déçus de devoir passer par cette prolongation de saison pour espérer effectuer le saut. Il nous a manqué un peu de réussite à des moments clés. L’absence de notre gardien, Benoît Bouton, qui, suspendu en première instance pour six mois en raison d’un soi-disant ballon lancé en direction de l’arbitre, a vu sa peine réduite à six semaines en appel, a pesé dans la balance. Je pense notamment au match face à Ergo Waremme, même si sa doublure n’a pas démérité. Mais Benoît, c’était notre premier attaquant, un peu à l’instar de Silvio Proto à Anderlecht. Enfin, il faut oublier pour se reconcentrer sur cette, espérons-le, avant-dernière échéance… »
En effet, il faudra, dans le meilleur des cas, en découdre à nouveau au hall sportif de Zellik le vendredi 18 mai contre Magic Thulin. « J’estime toutefois que si nous écartons le « Cocoloco », le plus dur sera fait. Je ne veux surtout pas manquer de respect aux Hennuyers. Mais sauver sa peau est forcément moins motivant que d’espérer comme nous la montée. »
Seul souci pour notre interlocuteur: l’état de fraîcheur de ses troupes. « La saison commence à devenir longue. J’ai pas mal d’éléments qui s’aligneront entre 70 à 80% de leurs capacités. Je pense à notre buteur et meilleur réalisateur de la Nationale 2A avec sa trentaine de buts, Hamza Moussaoui (légère entorse), Mohamed Teziti (torticolis), Youness Sebbar (cheville) et Moncef Taghzaoui. »
DEUX-CENTS KILOMETRES CONTRE… DIX
L’avenir du Cocoloco Arlon à la Ligue va-t-il se jouer en cette troisième semaine du mois de mai 2013? C’est bien possible. « Si nous ne parvenons pas à rejoindre la D1, pas sur que nous poursuivrions l’aventure à la Ligue », confie le coach du Cocoloco Arlon, Daniel Touillaux, dont la majorité des joueurs, pour rappel, disputent en parallèle le championnat de France sous la dénomination de Longwy Boys. La justification de ces propos? Le forfait général du MF Namur qui a fait perdre sur le terrain toute chance à son équipe de fêter directement le titre en N2B.
La saison dernière, le Cocoloco avait été barré à ce stade de la compétition par Kras Anvers qui avait rejoint la N1. L’histoire risque-t-elle de se répéter contre Futsal Jette? « Je ne connais rien de l’adversaire, si ce n’est que ses statistiques sont quasi équivalentes aux nôtres. Difficile donc d’émettre un pronostic, vu qu’on ne sait vraiment si l’une des deux séries de N2 était plus forte que l’autre. »
Ce duel se disputera au hall sportif de Zellik (Hal-Vilvorde). Ce n’est pas la porte à côté pour les joueurs du Cocoloco, qui plus est un jour de semaine. « Alors que nos adversaires pourront quasi effectuer les dix kilomètres qui les séparent de la salle à pied, on devra se farcir deux cent bornes. On a tenté de négocier avec la Ligue une infrastructure plus équitable au niveau la distance à parcourir. Cela nous a été refusé. La salle est réservée depuis longtemps, nous répond-on laconiquement. O.-K., mais j’ai quand même l’impression que la province luxembourgeoise dérange. La majorité de mes joueurs proviennent de France: de Thionville, Metz, Longwy,… Mourchid Hamza va, par exemple, devoir parcourir 140 kilomètres pour rejoindre Arlon, avant de mettre le cap avec nous vers le Brabant. Malgré les embûches, nous comptons quand même donner le maximum. »
Nicolas TOUSSAINT