Il faut remonter à 1983 pour trouver trace de l’affiliation à la Ligue du FC ZEED Welkenraedt qui reste l’un des plus anciens clubs de la province de Liège toujours en activité portant le matricule 1441. «ZEED signifie Zoll-Eupen-Eynatten-Douanes», précise le correspondant qualifié du club, Mike Hendrick. «A la base ? le club présidé par Daniel Magrin, un des fondateurs, était composé de douaniers. Il s’est fait progressivement connaître et il aligne aujourd’hui trois équipes seniors à la LFFS. Mais je ne pense pas que sur les 27 ans de présence à la Ligue, nous soyons allés plus haut que la P2. Ou alors, brièvement en P1.»
La P2, la première équipe du club l’a justement quittée au terme du défunt exercice écourté. La formation avait pourtant repris espoir à la mi-février en quittant la dernière place de la P2A liégeoise. Mais au moment de l’interruption définitive, un mois plus tard, elle avait retrouvé son rang initial, terminant avec un bilan de 7 unités sur 38. «Nous sommes repartis depuis quasi de zéro avec cette équipe en P3C. Nous avons lancé plusieurs jeunes de la région, seulement âgés de 16 ou 17 ans, dont certains évoluent en U16 et U17 en interprovinciaux à Elsaute ou encore en P1 à Ster-Francorchamps. Pour les encadrer, certains anciens comme Frédéric Palotai et les frères Olivier et Raphaël Genis sont toujours là.» Et visiblement, le mélange semble plutôt réussi. Après trois rencontres disputées, l’équipe a fêté deux succès. «Comme quoi il y a moyen de faire de belles choses sans aller trop loin en privilégiant ce qui se trouve dans la région. L’entame de championnat est réussie. Néanmoins, on ne vise nullement une remontée dans l’antichambre. La but est avant tout de continuer à former nos jeunes. Il y a de la qualité certes, mais il y a encore du travail pour les amener à tirer le maximum d’eux-mêmes.»
PAS DE COTISATION
La 2e équipe milite également en P3, en série A. «Elle affiche un bilan de 3 points sur 10, mais ce n’est la performance qui compte le plus. Elle est autonome et ses joueurs se retrouvent surtout pour le plaisir. C’est un peu la même approche pour l’équipe C qui évolue en P4E. Elle n’a encore raflé qu’une unité après quatre matchs. Les joueurs qui la composent ont entre 35 et 50 ans. Ils jouaient auparavant en championnat «réserve» et il leur faut donc un temps d’adaptation pour s’acclimater à leur nouvel environnement. Par contre, ils savent toujours très bien où se situe la buvette.» (rires)
Notre interlocuteur est fier de la longévité du club. «Tenir autant d’années reste rare au football en salle. On a la chance de pouvoir compter sur de fidèles sponsors, ce qui nous permet de ne pas demander de cotisation aux joueurs. En contrepartie, on s’investit pour représenter au mieux la commune en organisant diverses festivités. Il y a, du coup, une belle visibilité pour les deux parties.»
NICOLAS TOUSSAINT