Il est rare de voir des personnes motivées à l’idée de lancer un club en reprenant la gestion d’un autre qui évolue au plus bas échelon de sa province. Pourtant, c’est bien comme cela que s’est fait connaître Peputcho Saint-Vaast dans le championnat de la province du Hainaut. «Il faut remonter à 2004 pour trouver trace du projet», se rappelle le correspondant qualifié, Alessandro Capodici. «Avec plusieurs amis, nous avions l’intention de fonder un club. Un autre de la région arrêtait. Au sein de celui-ci, je connaissais des joueurs comme Mauro Errera, notre président. Je les ai rejoints et nous avons constitué une nouvelle mouture en repartant de zéro dès 2005.»
L’appellation choisie rend hommage à un proche. «Peu de temps avant de nous lancer, l’un de nos potes qui faisait aussi parti du projet, Joseph Licata a été victime d’un accident de voiture. Il ne s’en est pas sorti. Du coup, nous avons modifié la dénomination en optant pour son surnom, afin de lui rendre hommage.»
On retrouve une quinzaine d’années plus tard deux équipes au sein du club. «Après la reprise du matricule, nous ne sommes restés qu’une saison en P4. Nous avons grimpé en P3 puis en P2 avant de redescendre et de remonter quasi directement. Cela doit faire maintenant quatre ou cinq ans que nous sommes dans l’antichambre et cela nous convient amplement.»
Notre interlocuteur nous en donne la raison. «Qui dit P1 dit un budget un peu plus important et des déplacements plus longs. Sans compter qu’il faudrait encore le niveau pour s’y maintenir, alors que le noyau est assez vieillissant. Je pense que notre élément le plus jeune doit avoir 32 ans, tandis que la moyenne d’âge se situe entre 35 et 40 ans.»
UNE P4 GÉRÉE PAR UN ARBITRE
Pourtant après une saison compliquée avec une onzième place obtenue en mars 2020 juste devant les trois descendants, la saison 2020-2021 semblait prometteuse. «Nous avions récoltés huit points sur les douze distribués. Et cela avec un noyau reconduit. Ce qui avait changé? Nos voisins de Saint-Vaast Sport qui avaient obtenu la première place avec un bilan de 34 sur 36 sont montés en P1 et leurs dauphins de Chievo La Louvière B ont changé de série. Le niveau s’était resserré. Je trouve que des équipes B, à notre étage, n’ont pas vraiment leur place. Elles ne peuvent de toute façon pas monter en P1 et elles peuvent fausser un championnat en faisant redescendre des joueurs nationaux. De toute façon de notre côté, si nous avions toujours été en course pour être promus en fin d’exercice, nous aurions levé le pied.»
La P4, elle, faisait ses débuts. «Ce sont des amis qui nous ont rejoints et qui, pour éviter toutes démarches administratives, ont préféré constitué notre 2e équipe. Elle est gérée par Anthony Canivet qui arbitre, comme je l’ai fait précédemment. Les deux noyaux repartiront la saison prochaine avec le seul Anthony Di Fazio qui nous quitte pour souci physique. Nous devrions bénéficier d’une aide financière de la salle du complexe sportif de Strépy-Bracquegnies, vu que nous l’avons très peu occupée la saison dernière.»
NICOLAS TOUSSAINT