Si FS Montigny avait déjà connu par le passé l’élite de la province du Hainaut, pour l’actuel comité en place, il s’agissait d’une première lors de la saison écoulée et finalement annulée. «Nous avions terminé seconds au coefficient derrière le RC Pays Noir en P2C et nous avions accompagné cette formation en P1», se rappelle Gary Thibaut joueur et fils du président, Philippe. «Ce n’était pas vraiment voulu. Amis d’enfance et trentenaires, nous voulions juste continuer de nous amuser tout en demeurant des compétiteurs dans l’âme.»
Il est vrai que ce dernier avait fait partie de la superbe épopée, voici quelques années, du petit club familial de la province de Namur du MFC Walcourt/Strée. «Là aussi, nous formions une bande de potes. On avait débuté en P4 pour se retrouver jusqu’en Nationale 2 de l’A.B.F.S. en 2013-2014. Nous avions côtoyé le top 5 lors de la première campagne à ce niveau. Lors de la seconde, par contre, la relégation n’avait pu être évitée et vu les arrêts qui se profilaient parmi les joueurs, le club ne s’était pas réinscrit en D3, se contentant de l’échelon provincial. Mais avec le C.Q. toujours au poste, Francis Coppin, on reparle souvent de ces moments quand on se revoit. Ils resteront gravés dans nos mémoires.»
C’est par la suite que Gary Thibaut a rejoint FS Montigny. «Je pense deux ans après mon arrêt à Walcourt/Strée. Il règne la même ambiance que j’avais connue chez les Walcouriens (NDLR: qui ont la particularité de jouer dans la Hainaut à Beaumont). On prend du plaisir en ne faisant toutefois pas n’importe quoi. Cette P1 hennuyère, je la découvrais. Nous avions juste fait venir Romain Soudan qui nous apportait beaucoup. Doté d’une superbe condition, il colmatait les brèches. Le reste du noyau n’est plus tout jeune.»
LE CIMENT DE LA BUVETTE
Au niveau des résultats, le classement renseignait une 10e place au moment de l’arrêt en octobre dernier. «Nous avions bien débuté en battant d’entrée la JC Ecaussines qui venait de D3. Nous avions ensuite pris un bon point au MFC Gozée qui maniait bien l’art du contre, tout en défendant robustement. Notre 3e rencontre, on l’avait perdue sur un forfait infligé. Nous étions arrivés légèrement en retard au Boca Thieu qui était, pour sa part, en effectif réduit. Nos hôtes avaient évidemment tout fait pour ne pas faire débuter la rencontre. Enfin, nous étions tombés sur plus forts à Impact Anderlues. Ce 3 sur 8 n’était pas dramatique. On voulait, de toute manière, vivre une saison calfeutré dans le ventre mou.»
La 2e équipe cartonnait, par contre, en P3E. «Elle était en tête et invaincue (NDLR: 10 sur 12). Elle possédait en Anthony Tiberio un excellent rempart. Les joueurs de cette formation pouvaient passer en P1 et inversement.»
Bref, s’il y a bien deux équipes au FS Montigny, les éléments qui la composent ne forment qu’un. «Les troisièmes mi-temps nous manquent. Notre buvette, c’était vraiment notre ciment. Le tenancier, Angelo est exceptionnel. A domicile le mercredi, il nous arrivait de fermer à 3 ou 4h. Jamais il ne s’est plaint. C’est aussi pour cette ambiance que l’on espère rapidement se retrouver.»
NICOLAS TOUSSAINT