Le club de l’Albatros Petite-Chapelle a retrouvé le goût de la victoire la saison dernière à la suite d’une relégation de P1 namuroise qui avait plutôt été vécue avec soulagement. En effet, les Couvinois se sont parfaitement relancés à l’étage inférieur en occupant la troisième place de la P2A au moment de l’arrêt de la défunte compétition. Soit juste derrière les deux premiers, Lonanti Sambreville et HB Auvelais, que l’on retrouve désormais en P1. «Il n’était plus question de remonter parmi l’élite et dès lors, c’est le maximum que l’on pouvait se permettre», déclare Etienne Beauchot le C.Q. du club qui a la particularité d’aligner, au sein de sa même équipe, des personnes éprouvants des difficultés mentales de sa résidence et leurs éducateurs. «On a retrouvé une division plus en accord avec le niveau global du groupe. Notre rôle reste aussi social. Le football en salle sert d’intégration.»
Depuis septembre toutefois, ce n’est plus vraiment une promenade de santé pour l’équipe qui a été mutée de série A en série B. «On découvre, certes, certaines formations, mais ce n’est pas vraiment ce qui explique notre départ manqué.»
En effet, l’équipe n’a pas encore débloqué le compteur après cinq rencontres. «Avec le Covid-19 qui sévit toujours, nous sommes forcément prudents avec nos résidents. On procède encore par bulle avec ceux-ci et du coup, ils n’ont pu encore s’aligner. Les éducateurs se protègent également. On a donc disputé la majorité de nos matchs en nombre restreint. Nous avons ainsi été contraints de déclarer forfait pour nous rendre au MFC Clermont B. Contre BV Mont B, nous n’étions que quatre. Nous avons tenus le 0-0 durant dix-sept minutes, avant de craquer en toute logique physiquement: 1-11.»
LES CADRES TOUJOURS LÀ MAIS…
Pourtant, la formation de l’Albatros peut toujours compter sur ses éducateurs-cadres. «Damien Baudaux (NDLR: en photo ici sous les couleurs de FS Chimay), François Henrard, Damien Cambier qui gère l’équipe et même Lionel Leclercq, même s’il joue un peu moins, sont toujours là. Le souci, c’est qu’ils n’ont pas toujours le même horaire et que c’est donc compliqué pour eux de se retrouver ensemble à chaque match. On a toutefois réaffilié quelques éléments. Mais bon, ce n’est vraiment pas une saison comme une autre. A tel point qu’on se demande si cela vaut vraiment la peine de continuer.» Mais si c’est le cas, il n’y aura qu’un objectif. «Quand on démarre par un 0 sur 10, on ne peut déjà presque plus qu’espérer le maintien.»
Avec le forfait général d’Atletico Philippeville, il n’y a qu’à mettre une équipe derrière.
NICOLAS TOUSSAINT