La « Province de Namur » était heureuse de pouvoir relancer un championnat féminin lors de la saison écoulée. Quelques équipes s’étaient montrées intéressées mais au final, il n’y en a eu que deux qui se sont inscrites, dont le MF Mettet. «En fait, je faisais partie du staff qui entraînait les filles du club de football de Fraire (NDLR: devenu après fusion Couvin-Mariembourg/Fraire)», explique François Rousseaux, un des responsables du club djobin. «Pour diverses raisons, elles ont voulu quitter ce club et rejoindre celui de Florennes qui était prêt à les accueillir. Mais le club couvinois leur a mis des bâtons dans les jambes. Elles n’ont pas voulu poursuivre à Couvin et pour pratiquer malgré tout une activité sportive, elles ont décidé de créer une équipe de football en salle.»
Notre interlocuteur a pris les choses en main, lui qui avait été déjà dirigeant d’un club, il y a quelques années, déjà baptisé à l’époque MF Mettet. Formation qui était alors masculine. «C’est ainsi que la majorité des filles de l’ancienne équipe de Fraire au football ont constitué l’effectif. Nous avions une dizaine d’affiliées.»
DEUX MATCHS
Malheureusement, le championnat s’est résumé à… deux rencontres face à l’autre formation inscrite du Borussia Loyers. «Il devait y en avoir quatre. Chaque équipe devait recevoir deux fois dans sa salle. La crise sanitaire ne l’a pas permis. On a juste pu disputer deux joutes: le 6 décembre chez nous, perdue 5-10 et le 28 février à Loyers, perdue 12-1. On ne s’était pas trop mal débrouillés à domicile, mais il y avait quand même une différence. Logique dans la mesure où quelques filles loyersoises évoluent au club de foot de la même localité en… Nationale 2. Plus entraînées et endurantes, elles ont forcément dominé les échanges. On n’a, dès lors, pas vraiment pu se jauger. A la base, des équipes à Spy et à Beauraing devaient se former, mais cette dernière s’est désistée à la dernière minute.»
Il n’y aura pas de seconde expérience. «De un, on ne sait toujours pas si un championnat sera maintenu vu le peu d’équipes inscrites lors de la saison dernière. Et de deux, nos filles sont finalement parvenues à se recaser dans un club de football à Bioul. Dommage car au départ, nos joueuses étaient très motivées par le projet. Ce sera peut-être pour une prochaine fois.»
NICOLAS TOUSSAINT