Si la majorité des clubs ont pris connaissance dès ce 25 janvier de l’interruption définitive des championnats, certains découvrent toujours en cette fin de semaine la mauvaise nouvelle. C’est ainsi que le président du club du «Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale» de Zinnekes Bruxelles l’apprenait de notre bouche. «Cela veut donc dire que l’on ne jouera plus cette saison?», s’interroge Victor Bauer Raposo. «On avait encore un petit espoir mais cette fois, c’est bel et bien terminé. On ressent forcément une bonne dose de tristesse.»
Il est vrai que la priorité de ce jeune club fondé en 2018 était juste celle de se retrouver entre amis et de partager du bon temps tous ensemble dans un cadre sportif. «On a débuté en disputant des matchs amicaux entre nous les dimanches. Progressivement, nous avons eu l’envie de nous jauger face à des adversaires officiels.»
La principale transition a été de s’acclimater aux règles en vigueur à la Ligue. «Je me souviens d’avoir dépanné comme gardien. Je pense avoir fait toute les erreurs possibles en étant sanctionné toutes les dix secondes. (rires) Plus question de dégager au pied ou de garder trop longtemps le ballon en main. On s’est ainsi adapté tous ensemble.» Et l’équipe semblait en progression. «Nous avions terminé pas loin de la dernière place pour notre baptême en P5. Nous étions en train de faire mieux, la saison dernière, lorsque le championnat s’est arrêté en mars 2020. Nous avons terminé neuvièmes en P5C. Et lors de cet exercice, le départ était plutôt prometteur. Nous avons autant de victoires que de défaites en quatre matchs disputés. La stratégie commençait vraiment à se mettre en place. Nous avons toutefois toujours un défaut: celui de vouloir continuer de se ruer vers le buts adverse lorsque l’on mène avec quelques buts d’écart. Cela nous a plus d’une fois joué des tours.»
MULTICULTURALITÉ
Notre interlocuteur nous justifie le choix de la dénomination. «Un zinneke est un terme que l’on emploie souvent à Bruxelles dans des expression et qui désigne un chien bâtard. Par extension, cela représente toutes les nationalités qu’il y a au sein du noyau. Il y a bien sûr des Belges, mais aussi des Marocains, des Portugais comme moi et nous avions aussi un gardien brésilien. Désormais au repos forcé pendant de nombreux mois, on essaiera d’encore faire mieux la saison prochaine pour qui sait, un jour, connaître la P4.»
NICOLAS TOUSSAINT