Voici quinze ans naissait le club de Baaah Auderghem. Forcément et directement à la lecture, l’appellation interpelle. «C’est parti d’un petit délire entre potes», explique Renaud Kaye, le correspondant qualifié et également joueur du noyau. «Nous étions présents à une soirée et on recherchait un nom. Ce «Baaah» est arrivé de nulle part même si au final, il a quand même une signification: «Bonne Action Amitié Ambition et Humour. Ces termes résument un peu notre philosophie. On tente d’offrir le plus beau jeu possible entre amis, tout en privilégiant l’amusement. Nous sommes ainsi directement montés de P5 en P4 lors de notre première saison en 2006-2007. Nous sommes restés environ dix ans à cet étage, avant d’être relégués et de remonter directement. Depuis, nous nous sommes stabilisés en P4.»
Le dernier classement officiel datant de mars 2020 renseigne une 10e place en série E du «Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale». «C’était loin d’être notre meilleur exercice. On vise à l’aube de chaque saison la première colonne. Malheureusement, nous avons rencontré pas mal de soucis en 2019-2020. Plusieurs joueurs se sont blessés et ont parfois même dû s’aligner pour nous permettre d’être au moins cinq ou six. Cela ne nous empêchait parfois pas de donner de bonnes répliques face aux équipes du top 5. Le souci c’est qu’à l’inverse, nous pouvions complètement passer à côté de notre sujet contre des adversaires, sur papier, nettement plus abordables.»
DE GROS ÉCARTS
Du coup, on espérait regagner quelques places lors de la dernière saison annulée. «Nous avions récupéré une majorité de nos éclopés pour recommencer en septembre dernier. Nous avions, de plus, deux éléments qui étaient venus nous renforcer: David Launois et Thibaut Vereslt. Nous avons eu la possibilité de disputer sept rencontres et encore une fois, le manque de régularité nous a porté préjudice. Si nos meilleurs éléments étaient systématiquement là, nous pourrions jouer la tête. L’écart de niveau peut franchement être visible si ce n’est pas le cas. Mais on assume et on ne juge personne. Car pour nous, ce qui prime, c’est de passer du bon temps ensemble entre amis que nous sommes depuis nos humanités et même maternelles pour certains. Nous n’avions ainsi pu fêter que deux victoires. Ce bilan de 5 sur 14 était en dessous des espérances, mais la saison était encore très longue pour espérer se reprendre.»
Les joueurs n’attendent plus que de se retrouver. «Le football en salle était notre respiration hebdomadaire et forcément, cela manque énormément. Le jeu en lui-même, mais également le partage avec l’adversaire lors des 3e mi-temps.»
NICOLAS TOUSSAINT