C’est en 2005 que ED Belzébuth Bruxelles a vu le jour. «Je n’étais pas là au tout début», explique Eric Muylle l’actuel correspondant qualifié. «Je suis arrivé alors qu’une seconde équipe avait été créée. Au fil du temps, les noyaux se sont progressivement effrités. Nous avons donc décidé de se contenter d’une seule formation. Si nous avions opté pour la dénomination de Belzébuth, c’était surtout pour être original et parce que cela sonnait drôle. Le «ED» devant signifie «équipe du dimanche». On se présentait comme cela à nos adversaires car nous n’avions pas vraiment, à la base, de grosses prétentions.»
L’équipe est quand même parvenue à militer en P4I du «Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale». «Ce qui est déjà un petit exploit en soi. Cette saison, nous fermons la marche d’une série qui a vu deux équipes déclarer forfait général: Mariners Auderghem 7 et Bruxelles Toho 2. Le niveau ne nous correspond plus et c’est la raison pour laquelle, si nous n’étions pas relégués, nous ferions la demande pour repartir en P5 la saison prochaine. C’est un exercice compliqué que nous vivons même si les effets de la crise sanitaire se ressentent moins en cette fin de saison.»
VICTOIRE CONTRE LE LEADER
Malgré sa dernière position, ED Belzébuth Bruxelles avait toutefois créé la surprise lors de son avant-dernière rencontre du 24 février en s’offrant ni plus ni moins que le leader de l’Atletico Bruxelles sur le score de 11-9. «Nos adversaires sont arrivés en pensant qu’ils ne feraient qu’une bouchée de nous. Ils nous ont pris de haut et nous ont snobés en débarquant même sans leur gardien. Pas de chance pour eux puisque ce soir-là, nous pouvions justement compter sur deux de nos meilleurs éléments. Nous leur avons ainsi donné une petite leçon d’humilité.»
Malgré quelques coups d’éclats comme celui-là, la décision ne changera plus. «En P5, on espère retrouver un peu plus la joie de jouer contre des adversaires davantage de notre niveau. Cela nous permettra aussi de renouer plus souvent avec le succès.»
NICOLAS TOUSSAINT