En optant pour la dénomination de Curva Sud, pas de doute: les joueurs de ce club fondé en 2017 de la région de Charleroi, pensionnaires de la salle de Roux, sont supporters du club de football de la Juventus de Turin. «Curva Sud veut dire en français «virage sud», soit l’endroit le plus chaud du stade turinois où l’on cotoie les ultras du club», explique le C.Q. carolo, Valerio Polizzi qui fait également partie du noyau. «On trouvait cela original.»
L’équipe qui n’a connu jusqu’à présent que la P4 reste sur une dernière campagne mitigée. «Nous avons dû nous contenter du ventre mou, alors que nous espérions intégrer le top 4. Cela aurait été possible sans cet arrêt de la compétition. Nous avions encore des affrontements importants à négocier face à des adversaire directs. Malheureusement, ça n’a pu être possible.»
Le noyau a accueilli pas mal de nouvelles têtes pour cet exercice 2020-2021. «Sur un effectif de onze joueurs, la moitié de ceux-ci sont des recrues. On a Julien Manzo qui a notamment joué en salle avec l’équipe du frère de Dande Brogno, joueur emblématique du Sporting de Charleroi, Toni. Emmanuel Verdonc a presté dans des divisions supérieures, comme Mathias Di Biasi qui a évolué jusqu’en P2.»
SAISON FOUTUE
Du coup, le club ambitionnait cette fois le podium en P4H de la province du Hainaut. «Pour ainsi envisager une belle surprise en fin d’exercice avec une première montée en P3. On a bien débuté par un 4 sur 6. C’est alors que l’on a perdu quelques joueurs sur blessures, dont moi. A Arsenal Pont-à-Celles C, je me suis fracturé la cheville en première période. Nous n’avions pas de banc. L’équipe a donc dû jouer la seconde mi-temps à quatre. Les deux derniers matchs, on s’est aussi retrouvé en nombre réduit en concédant deux défaites contre Boca Hermano Jumet C et à Felice Montigny C. Désormais nanti d’un 4 sur 10, on a perdu le bénéfice de notre démarrage encourageant.»
On n’attend toutefois plus que le feu vert pour continuer à poursuivre sa passion. «Je pense que dans la tête de la majorité des gens, la saison est déjà foutue. D’ailleurs chez nous, on n’a plus vraiment le classement dans la tête. On veut désormais juste remonter sur le terrain et jouer. Pour notre groupe qui est intergénérationnel, on souhaite s’amuser à notre niveau. La seule chose positive, si l’on reprend, c’est que nos blessés auront eu le temps de se retaper.»
NICOLAS TOUSSAINT