Voilà déjà 34 ans que le club de l’AEK Bruxelles fait parler de lui dans le Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale. A la base, les affiliés qui le composaient étaient tous d’origine grec, comme sa dénomination l’indique. «Ils sont arrivés s’installer en Belgique pour créer un association culturelle et sportive», explique le C.Q. actuel et gardien de l’équipe, Stéphane Delva, présent depuis une vingtaine d’années. «Cela a pris de l’ampleur. Nous avons eu jusqu’à sept équipes alignées sur une saison. On a été vice-champion en vétérans, finaliste de la coupe,… Notre équipe fanion a atteint la P1. On a également participé à la Coupe de Belgique. Bref, on a une vraie histoire même si avec le temps, le club s’est «belgicanisé».»
Cette saison, le club alignait une seule équipe en P4H. Celle-ci n’a pas connu la défaite pour occuper la première place avant le confinement. «Nous avions encore deux formations voici deux ans: l’une en P2 et l’autre en vétérans. Comme dans la première, certains arrêtaient et qu’il n’y avait plus assez de joueurs pour poursuivre dans la seconde, nous avons fait un mix des deux en repartant en P5. Nous avons terminé champions en ne concédant pas la défaite. Cela fait donc deux saisons que nous n’avons plus perdu un match en championnat.»
A 53 ans, notre interlocuteur défend toujours la cage. Sa défense n’a pris que 41 buts en 19 matchs. «On a plusieurs quinquagénaires, dont un de 57 ans. De mon côté, les réflexes sont toujours là. Il est vrai que j’ai joué à Oasis Bruxelles il y a de nombreuses années. Voici deux ans, Blocs Five Bruxelles, que l’on retrouve aujourd’hui en D2, m’avait proposé de venir. Je suis resté fidèle à l’AEK.»
LE PRÉSIDENT ET SON FILS CÔTE A CÔTE
Seule la troisème équipe d’Ares UTD Bruxelles a rivalisé avec l’AEK. «Nous avions débuté la saison par un nul chez eux (4-4). Le retour s’est disputé fin janvier. La rencontre n’a pu aller au bout. Alors que nous étions menés d’un but, il y a eu un souci avec un supporter adverse. Il devait rester quatre minutes. Nos adversaires ont finalement été sanctionnés d’un score de forfait. On ne sait quel aurait été le dénouement face à nos rivaux qui avaient, pour l’occasion, fait descendre deux joueurs deuxièmes en P1.»
C’est donc en P3 qu’évoluera désormais l’équipe. «On ne rajeunit pas et on sait qu’il va falloir s’accrocher. Toutes les générations sont là chez nous. J’ai vu naître un joueur avec lequel je preste toujours sur le terrain. Notre président, Tanguy De Hennin joue également avec son fils, Nathan. On fera de notre mieux. Le but est d’abord de conserver notre ambiance qui fait notre force.»
Enfin, on se demande jusqu’à quand Stéphane Delva va continuer à faire partager son expérience. «Je n’en sais rien. Le président du C.E.P., André Van Esch me dit qu’il me remettra une récompense en fin de carrière. C’est à nouveau reporté d’un an.» (rires)
NICOLAS TOUSSAINT