Rio Plata Bruxelles évoluait en P4G du Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale. Le club n’a que deux ans d’existence, mais l’envie de grandir est bien présente, sans compter l’imagination débordante des dirigeants. «Notre appellation est assez originale», confie le C.Q. bruxellois Gaspard Lachapelle. «Le club de football de Buenos Aires du River Plate avait pris la consonance anglaise dans le choix de sa dénomination. On a choisi de faire l’inverse en optant pour Rio Plata. Nous avons aussi occupé, au départ, une salle à La Hulpe traversée par une rivière: l’Argentine. En traduisant, cela donne Rio Plata (NDLR: la rivière d’Argent en français). On veut vraiment se démarquer.»
Sportivement, l’équipe vient de décrocher une seconde montée de suite. «On avait terminé deuxième en P5 en 2018-2019 pour notre lancement. Nous sommes des universitaires de l’ULB et le futsal nous permet de rester en contact. On aurait aimé décrocher le titre. Malheureusement avec le Coronavirus, cela n’a pu être possible.»
Mais Rio Plata Bruxelles a quand même terminé en tête. «On était troisième au moment du confinement avec deux points de retard sur le duo de tête, mais aussi deux matchs de moins. Si nous étions à la traîne au niveau des rencontres disputées, c’est en raison de notre salle. Celle-ci basée à Molenbeek a d’abord connu des problèmes de fuite. Puis, lors de la dernière grosse tempête qu’a connu le pays, la toiture s’est envolée. On a dû recaser des matchs à Auderghem.»
Cela alors que l’équipe était en bagarre avec trois concurrents: CF Wemmel, Futsal Boitsfort et le Real Bruxelles. «Je pense néanmoins que nous aurions fini par émerger. Wemmel avait une fin de calendrier plus compliquée que la nôtre, même si on devait encore recevoir cette formation et aussi accueillir Real Bruxelles (4e). On était, en tout cas, prêt à se livrer. On restait sur deux succès avec 22 buts marqués et nous ne déplorions aucun blessé. Les voyants étaient donc au vert. L’étroitesse de notre salle a été un atout, mais aussi un facteur de stress. En arrivant, on ne savait jamais s’il elle serait conforme pour débuter le match.»
UNE SECONDE ÉQUIPE ET DES JEUNES
Une recrue a particulièrement porté l’équipe. «Houssam-Eddine Filali est un ami de longue date. Chez nous, chaque nouveau doit connaître un membre du comité. C’est son cas. Il a été formé au football à l’Union. Il s’est révélé très solide défensivement. Il a beaucoup d’envergure et une grosse frappe à distance. Il sait aussi éliminer un adversaire. Il a été la pierre angulaire de l’équipe. Et parmi les supporters, en retiendra l’assiduité de Tibina «Tibi» Shanaj (NDLR: voir photo) présente à chacune de nos rencontres.»
Voilà ainsi l’équipe en P2, alors qu’une seconde sera formée en P5. «Notre projet est à long terme. On aimerait poursuivre notre progression. D’où cette volonté d’inscrire une deuxième équipe. On ambitionne aussi de lancer des équipes de jeunes.»
NICOLAS TOUSSAINT