On le constate régulièrement, de nombreux clubs de football en salle naissent à l’issue de tournois de sixte qui pullulent souvent lorsque les beaux jours arrivent pour renflouer les caisses des clubs de football. Souvent, l’ambiance est tellement chaleureuse que l’ont ressent l’envie de prolonger cela de manière hebdomadaire entre potes. La création de Tchess Team Le Roeux a suivi ce cheminement. «Nous étions deux paires de frères à faire partie d’une équipe formée pour le tournoi des parents du clubs de Houdeng qui était aussi le nôtre au football», explique le correspondant qualifié, Sylvain Michiels. «On s’y était distingué aussi bien footballistiquement que dans la compétition du mètre de bières. (rires) Nous avons eu envie de nous retrouver plus fréquemment et c’est comme cela qu’est née l’idée de créer un club de football en salle. On a débuté en P4 de la province du Hainaut en 2014. On a pris l’appellation «Tchess» qui rappelle la traduction en wallon de «tête». Mon frère avait dû lancer une boutade et cela était resté.»
La formation n’a connu que la P4, sauf lors de la saison 2019-2020. «Nous étions parvenus à monter grâce à une 4e place en P4. Nous sommes redescendus directement. Pourtant, nous aurions pu nous en sortir. Nous étions au coude à coude avec quatre adversaires pour éviter l’avant-dernière place. Nous étions à égalité parfaite avec Doria Fayt au nombre de points et de victoires. La saison s’est malheureusement arrêtée et comme nous avions disputé une rencontre en plus que nos rivaux, notre coefficient était moindre. Nous avons été relégués. Cela alors que nous devions encore disputer le match retour face à Doria Fayt que nous avions battu à l’aller.»
«MA DERNIÈRE SAISON»
Pas le choix donc: il a fallu repartir au bas de l’échelle. «La P4 est une division particulière. On peut y retrouver des équipes de novices qui débutent, comme d’autres qui commencent également mais avec des joueurs qui valent bien mieux que cet échelon. D’une saison à l’autre, on ne peut jamais estimer le niveau de la série. Et pour nous qui alignions pas mal de joueurs âgés entre 35 et 40 ans, il devient de plus en plus difficile de suivre les jeunes lapins d’en face. Toutefois, nous aimons les affrontements un peu plus compliqués. Nous pouvons alors faire parler notre abnégation.»
Cinq points en autant de rencontres: tel était le bilan à l’issue de cette campagne annulée. «On avançait à notre rythme et on espère en faire de même la saison prochaine. Il faudra peut-être des renforts, car certains comptaient arrêter. Pour moi, ce sera mon dernier championnat. Il reste à espérer ensuite que les jeunes reprendront la boutique…»
NICOLAS TOUSSAINT