C’est sans vraiment le vouloir que le club de Stroke City Vaux s’est retrouvé promu de P4 en P3 au terme de la première saison de son existence en 2019-2020. «Je ne sais plus vraiment à quelle position nous avions fini, mais plutôt éloignés du top», tente de se remémorer Kévin Hanon, membre du comité et du noyau. «Nous avions connu une première campagne assez éprouvante au niveau des déplacements notamment vers Stavelot ou Aubel des vendredis en soirée qui nous arrangeaient peu. On a demandé alors à notre secrétariat provincial de changer de série. Finalement, on s’est retrouvé en P3 que l’on nous a présentée d’un niveau plus ou moins égal à celui de la P4.» Ce qui, au final, a plutôt constitué un cadeau empoisonné qu’autre chose. «Nous n’avons jamais été dans le coup. On n’a pris que quatre points en 21 matchs et pourtant, nous n’étions même pas derniers (NDLR: G. Burenville avait fermé la marche avec deux unités). Nous avions toutefois dix longueurs de retard sur le dernier sauvé (NDLR: BFSC Liège). C’est dire si nous n’avions clairement pas le niveau de cette P3.»
AXON VILLA VS STROKE CITY
C’est donc avec soulagement que l’équipe est repartie lors de cette défunte saison annulée en Provinciale 4D. «Même si cela n’a été que le temps de cinq rencontres, nous pouvions à nouveau rivaliser avec les adversaires, bien que nous avions toujours un petit souci pour finir nos actions. Nous avons concédé trois revers, mais aussi raflé deux fois entièrement la mise, ce qui n’est déjà pas mal pour une formation qui ne regorge que de très rares purs joueurs de football en salle à la base. Certains combinent avec le basket-ball ou encore le handball comme moi, vu que je pratique aussi cette discipline à Herstal. Lors de la dernière saison écoulée officielle, je n’ai guère pu m’exprimer en raison d’une blessure aux ligaments croisés. Cela commence toutefois à manquer.»
Les joueurs ont, en tout cas, eu de l’imagination pour trouver la dénomination du club. «On exerçait à l’Université de Liège dans la branche de neurologie. Stroke se traduit en français par accident vasculaire cérébral. On a repris ce terme qui fait ainsi penser au club de football anglais de Stoke City. Auparavant, lorsque l’on jouait pour le compte du championnat universitaire, nous avions même pris l’appellation d’Axon (NDLR: axone en raccourci qui est un prolongement d’une cellule nerveuse) Villa qui faisait référence à une autre club de football anglais d’Aston Villa. S’il existait un championnat de jeux de mots, on y jouerait davantage les premiers rôles.» (rires)
NICOLAS TOUSSAINT