L’histoire d’Abracadra Evere a commencé en 1997 et directement, l’équipe a pu s’exprimer en P3 du «Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale». «Nous avons, en fait , repris la gestion d’un matricule qui existait depuis déjà dix ans», se souvient le correspondant qualifié Olivier Rigot. «Nous étions une bande d’amis qui provenaient en majorité de l’Institut Saint-Dominique de Schaerbeek. Nous avions joué pour des clubs différents jusque-là entre la P1 et la P5. Le matricule repris était, quant à lui, en P3. C’était donc un bon compromis et un juste milieu pour éviter de débuter en P5.»
Le premier objectif a été atteint très rapidement. «On s’était donné deux saisons pour rejoindre l’étage supérieur. C’est ce qui s’est produit. Nous sommes restés treize ans en P2. Puis, nous avons craqué d’une seule pièce. Nous avons hérité de la lanterne rouge en 2010-2011 et la saison suivante, nous dégringolions encore d’un cran en finissant douzième en P3. Après cinq campagnes en P4, nous avons pris le chemin de la P5 où nous avons été sacrés en 2017-2018. Depuis, nous revoilà en P4.»
Et le dernier classement renseigne une huitième place, en 2019-2020, en série E. «Nous nous attendions à un peu mieux. Lorsque la compétition s’est interrompue en mars 2020, nous étions l’équipe à avoir disputé le moins de matchs dans la série. Il nous en restait encore neuf. Vu les adversaires qu’il nous restait à affronter, nous aurions pu au moins prétendre à remonter de deux places.» Ce qui reste appréciable vu la moyenne d’âge du noyau. «Nous pourrions largement participer au championnat des vétérans, vu que notre moyenne affiche 48 ans. Nous n’y tenons pas pour l’instant. Nous parvenons encore à tenir la route en misant forcément davantage sur l’expérience et le placement.»
UNE APPELLATION RUSÉE
La recette marchait encore quand le démarrage a eu lieu en septembre 2020 en série D cette fois. «Avec un bilan de 5 sur 8, nous respections allégrement notre tableau de marche. Nous nous fixons, avant chaque saison, la première colonne. C’était plutôt bien parti. Pas certain, par contre, que nous puissions tenir nos engagement lors de la prochaine campagne si l’on reprend bien en septembre. En effet, vu nos âges et le fait que l’on sera alors resté environ dix mois sans pratiquer, je crains de sacrés dégâts au niveau de nos organismes.» Mais la magie opérera peut-être, comme l’indique l’appellation. «Nous avions voulu opter pour un nom original. Comme notre début d’histoire était un peu magique, j’ai sans doute prononcé ce mot d’ «abracadabra». Et cela avait aussi peut-être un autre but. C’est qu’avec une dénomination qui commence par les deux premières lettres de l’alphabet, nous avons plus de chance de voir notre nom dans le classement au-dessus de celui d’une autre équipe en cas d’égalité de points.» (rires)
NICOLAS TOUSSAINT