Il faudra mettre vingt bougies sur le gâteau du club de la Jeunesse Sartoise qui va passer le cap des deux décennies d’existence en province du Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale. C’est en 2001 que Christophe Gillard, correspondant qualifié et Jonathan Boffé, président ont mené à bien le projet. «Ce sont ces deux-là qui sont les instigateurs, mais ils étaient plusieurs autres à les suivre», déclare Benoît Charlier, membre du comité et joueur au sein de l’effectif. «Personnellement, je ne suis arrivé que quatre ou cinq ans plus tard. Comme la moyenne d’âge du groupe, originaire en majorité de Sart-Dames-Avelines, était relativement basse, l’appellation de Jeunesse Sartoise a coulé de source.»
L’engouement était à son comble et les résultat ont directement suivi. «Nous avons ainsi rejoint la P4 puis la P3 pour atteindre notre apogée avec la montée en P2. Nous y sommes restés au moins deux saisons. Nous avons la particularité d’avoir chaque fois sauté dans la division supérieure sans avoir été champions.»
Il y a eu ensuite la rentrée dans le rang. «Nous étions devenus trentenaires et la vie de famille était forcément devenue la priorité. Nous commencions à ne plus être aussi vifs. Certains ont aussi arrêté le football et donc n’ont plus bénéficié d’entraînements pour se maintenir totalement en condition. Bref, le noyau était vieillissant. Nous avons ainsi fait le chemin inverse en repassant par la P3, avant de redescendre en P4.»
EN VÉTÉRANS PAS POUR TOUT DE SUITE
Depuis, on se contente de prendre un maximum de plaisir. «Notre but est quand même de ne pas descendre plus bas. Pour l’instant, nous parvenons encore à assumer. Lors de la dernière campagne officielle, en 2019-2020, nous avions terminé dans le ventre mou de la P4A. Nous étions repartis, en septembre et octobre 2020, toujours dans la même série, sur les mêmes bases avec deux succès et trois revers lors des cinq rencontres que nous avions pu disputer.»
Pour notre interlocuteur qui a déjà commencé à préparer le prochain exercice, cet interminable confinement pourrait avoir des effets positifs. «Nous avons des milliers de fourmis dans la jambes. L’excitation d’une reprise, espérons-le, plus au moins normale est déjà palpable. Vu nos âges, nous avions déjà pensé, sans trop l’évoquer toutefois, la possibilité de passer en catégorie vétérans. C’est peut-être encore un peu tôt. Et puis géographiquement, ce championnat regroupe pas mal d’équipes sur Bruxelles. Nous passerions davantage de temps sur les routes. Nous allons d’abord repartir pour une nouvelle campagne en P4 avec un noyau identique et on verra ce que cela donne.»
NICOLAS TOUSSAINT