Grâce-Hollogne Bianconeri faisait partie de ces clubs nouveaux venus à la Ligue lors de la saison précédente qui s’est rapidement interrompue. «Plusieurs jeunes de Grâce-Hollogne qui sont amis dans la vie ont l’idée de mettre sur pied leur propre club de football en salle», explique le président, Armando Scifo. «Mon fils Ugo faisait partie de la bande. Lui et ses équipiers se sont adressés à moi pour que je devienne leur président. J’ai accepté de les aider. Je suis ainsi passé de l’autre côté de la barrière à désormais 60 ans. En effet, je n’avais jamais été jusqu’alors que joueur. J’ai porté les couleurs de Deda Sports Grâce-Hollogne, club qui n’existe plus aujourd’hui. Je dois avoir raccroché il y a une vingtaine d’années. Maintenant, je supervise davantage.»
Ils sont une dizaine de joueurs à constituer le noyau. «Malheureusement, mon fils, qui a trouvé un travail, n’a pu prendre part à ce premier exercice. En même temps, celui-ci aura été très court. Nous n’avons disputé que trois rencontres. Nous n’avons même pas pu fouler en championnat notre salle du complexe sportif de Grâce-Hollogne, vu que ces matchs étaient tous programmés à l’extérieur. Nous avons quand même eu le temps de connaître les joies d’une première et unique victoire. C’était le 9 octobre à l’AJS Ougrée B sur le score de 3-11. Moins d’une semaine plus tard, la compétition s’arrêtait et, on ne le savait pas pas encore à l’époque, de manière définitive.»
SUPPORTERS DE LA «JUVE»
Forcément, il y a eu du coup un goût de trop peu. «On venait à peine d’entrer dans notre championnat et on a ressenti une certaine frustration même si, vu la situation sanitaire, on comprenait la décision. Les joueurs étaient motivés. Même s’ils étaient avant tout là pour découvrir, ils ambitionnaient de lutter pour le top 5. Je pense qu’ils en avaient le potentiel, eux qui avaient remporté tous leurs matchs de préparation. Le groupe regorge de bons petits joueurs. (sic) Même si l’expérience manquait quelque peu, la fougue compensait en partie.»
Les «Bianconeri» est le nom que l’on utilise pour qualifier les joueurs du club de football italien de la Juventus de Turin. Il ne faut pas être devin pour imaginer que l’on retrouve parmi les affiliés des supporters de la «Vieille Dame». «Effectivement, ils sont plusieurs, dont surtout Lucas Merlis qui est le correspondant qualifié du club et qui est la principale personne à gérer le groupe. On devrait repartir avec la même ossature.» Si ce n’est qu’Alphonse Parlascino devrait stopper pour raisons professionnelles.
NICOLAS TOUSSAINT