Cela fait déjà 26 ans que le club de Da Piero Liège, géré par Davide et Pietro Ramondino -tenancier d’une pizzeria-, existe et pourtant, il n’a jamais évolué plus haut que la P3 en province de Liège. «Le club n’a pas spécialement été conçu dans le but de grimper dans la hiérarchie à tout prix», déclare Xavier Lecocq, l’un des pionniers. «A la base, je faisais partie d’un autre club à l’Union Belge. Certains étaient un peu plus limités pour jouer en Nationale. On a trouvé avec ceux-ci un compromis: créer une équipe à la Ligue pour qu’ils puisent s’exprimer tout en s’amusant.» Et cela fonctionne toujours actuellement selon la philosophie des débuts. «Des copains composent le noyau. Le souci, c’est qu’avec les impératifs professionnels de chacun, l’équipe ne peut être au complet chaque semaine. Pour cette raison, la saison dernière, nous avions mal entamé la compétition avec trois ou quatre revers d’entrée. Malgré tout, nous étions parvenus à décoller et à finir à la sixième place en P3E, série dans laquelle nous évoluons toujours. Mais il est clair que nous aurions pu faire encore mieux.»
On semble reparti sur les mêmes bases. L’équipe a du attendre sa cinquième rencontre pour débloquer le compteur. «On a enfin fêté notre premier et unique succès, jusqu’à ce jour, lors de notre avant-dernier match contre Go. Soccer Liège qui ferme la marche. On a enchaîné par une nouvelle défaite, mais nous étions toutefois en train de constater des progrès. On ne s’est incliné que par un but d’écart à Plainevaux qui figure dans le top 5 avec un 7 sur 8. L’interruption est dès lors arrivée à un mauvais moment.»
LE MAINTIEN DÉJÀ BIEN
Vu le retard accumulé, on ne préfère pas trop aborder le chapitre ambition. «Il faudra d’abord voir s’il sera possible de terminer la saison. Ensuite, on ne sait pas non plus dans quel état de forme nous serons si l’on reprend bel et bien. Nous n’avons de toute manière pas de prétention démesurée. Lorsque l’on démarre avec un bilan de 2 sur 12, on ne pas espérer plus que le maintien ou peut-être un ventre mou si l’on parvenait à enchaîner quelques résultats. Déjà que le premier confinement nous a empêchés de nous préparer un minimum, ce nouvel arrêt plonge, je pense, un peu toutes les équipes dans le doute.»
NICOLAS TOUSSAINT