Une saison n’était pas l’autre pour le club du BFSC Liège exerçant au sein du championnat de la province de Liège en P3E. Alors qu’ils s’étaient contentés de la 12e place lors de la dernière campagne officielle stoppée en mars 2020 juste devant les relégués de Stroke City Vaux et G. Burenville, les Liégeois avaient cette fois pris un meilleur départ. Ils se retrouvaient deuxièmes avec un bilan de 8 sur 10. «Pourtant, nous avions repris avec le même noyau», explique le président du club, Pierre Boulange. «Si ce n’est que nous pouvions compter sur Josué Lipemdjem. Offensivement, il nous rendait de grands services, capables de mettre des buts. Son réalisme expliquait en partie cet excellent départ.»
Malgré cette bonne mise en route, il n’était pas question de s’emballer. «La saison n’en était encore qu’à ses débuts et il restait à savoir si nous allions tenir à ce rythme sur la longueur. Nous n’avons d’ailleurs jamais débuté une saison en nous fixant un objectif sportif. On joue vraiment pour le plaisir. Avant de rejoindre la Ligue en 2014, nous disputions de petits matchs non officiels entre groupes d’amis le dimanche dans une salle que l’on louait. Nous avions, par le passé, défendu les couleurs du club de football de l’US Liège. En optant pour la salle, cela était plus confortable notamment en hiver pour y jouer au chaud. Et puis désormais, nous approchons la quarantaine. C’est plus facile sur des surfaces plus petites pour s’exprimer. En plus, il suffit de présenter seulement cinq éléments pour débuter un match.»
LA CHÈVRE COMME EMBLÈME
Le club est quand même parvenu à s’extirper de la P4. «Cela devait être au terme de la saison 2017-2018. Nous avions obtenu cette promotion non pas via le titre mais une place d’honneur. Depuis, nous nous sommes stabilisés en P3. Comme nous évoluons entre potes, il y a souvent du va-et-vient d’une saison à l’autre. Cela ne nous empêche pas de demeurer chaque fois compétitifs.»
Notre interlocuteur nous en dit plus sur les initiales de l’appellation, «BFSC». «Ce qui peut se traduire par Bastard Football Social Club. Nous voulions une dénomination qui sorte du lot. Et toujours dans ce même délire, nous avons opté pour la chèvre qui est brodée sur notre blason. Pourquoi cet animal? Parce que nous n’avons aucun prétention.»
NICOLAS TOUSSAINT