En 2018-2019, Derby Monceau (qui a repris depuis cette saison son appellation d’origine de Céleste datant de 2013) débutait son championnat avec deux équipes, dont celle fanion en P1 de la province du Hainaut. Trois ans plus tard, le club n’aligne plus qu’une seule formation en… P3. Son président, Mahdi Ghorbel nous en explique le pourquoi. «On peut parler de dégringolade», avoue ce dernier. «La raison principale est le manque d’implication. Cela reflète bien la société d’aujourd’hui. Certains joueurs venaient ou… pas sans spécialement prévenir. Nous avons également rencontré des soucis sur le plan financier, notamment au niveau du sponsoring. Ce qui a fini par engendrer un mauvais climat. On a commencé à se retrouver au mieux à six et même plus d’une fois à cinq. Nous avons galéré lors de la dernière saison officielle en terminant avant-derniers. Il n’était plus possible toutefois de poursuivre dans de telles conditions. Nous n’avons donc pas réinscrit l’équipe. Dommage car sur le plan individuel, il y avait de la qualité. Je me souviens même que lors de notre dernier match en P1, nous avions battu une formation de Gilly chez elle qui jouait la tête. C’est triste.»
Le club a toutefois pu compter sur sa seconde formation pour ne pas mettre la clé sous le paillasson. «Contrairement à la P1, les joueurs qui la composent sont nettement plus disciplinés. Ils évoluaient déjà en P3 -en série C- en 2019-2020 et désormais, ils forment bel et bien notre seule équipe. Sans eux, on aurait arrêté.»
INVAINCU EN CINQ MATCHS
Et après ces épisodes compliqués, on semble enfin en train d’apercevoir le bout du tunnel. Les premiers résultats de cette saison avortée étaient plus qu’encourageants. La formation n’a pas connu la défaite en remportant trois rencontres et en partageant à deux reprises en cinq rencontres disputées en P3E. «Nous ne sommes que deux ou trois rescapés de la P2 de la saison précédente à avoir poursuivi avec eux. Franchement, c’est un bonheur de côtoyer cette bande, même si en raison d’une blessure aux ligaments croisés du genou, je n’ai pour ainsi dire pas pu m’aligner. L’ambiance est optimale et cela joue plutôt pas mal. L’équipe a notamment battu celle des «B» d’Arsenal Pont-à-Celles qui a eu une histoire en N3 de l’A.B.F.S. par le passé. Les choses étaient pas mal engagées. Je pense même qu’on aurait pu lutter avec les meilleurs jusqu’au bout et peut-être terminer en ordre utile pour remonter en P2. Le plus important est surtout d’avoir retrouvé une certaine sérénité. C’est pourquoi je tire mon chapeau aux joueurs.»
NICOLAS TOUSSAINT