Ratside Hamoir était bien parti pour fêter un second titre d’affilée en P3D de la province de Liège lorsque les compétitions ont été suspendues. «Nous avions été directement champions en 2018-2019 lors de notre lancement en P4 à la Ligue», explique le joueur et membre du comité, Guillaume Piret. «Surpris par notre niveau, on espérait de nouveau encore jouer les premiers rôles en P3. William Carrara nous a quittés en raison d’un déménagement et nous avons accueilli Maxime Meuleman, une connaissance. On a pris un bon départ (4 sur 4), avant de coincer pour la seule fois de la saison à Gauber MF Beyne (6-3). Nous n’étions pas au complet et l’un de nos meilleurs éléments, John Henry n’était arrivé que pour la deuxième période, victime d’un accident sur le chemin de la salle. On a mal joué et on a perdu.»
A part un nul à United Chênée (3-3), l’équipe n’a ensuite plus rien lâché. «Je pense que si le championnat avait été à son terme, nous aurions probablement émergé. En tête, nous avions deux points d’avance, mais aussi deux succès de plus par rapport à nos dauphins de Galaktic Seraing qui avaient basculé de P2. Nous avions été nous imposer chez eux (2-3) et on devait encore les recevoir. Même en cas de défaite, nous aurions toujours comptabilisé une victoire de plus qui aurait fait la différence. Nous étions, de plus, invaincus dans notre salle dans laquelle nous n’avons totalisé que des succès.»
AVEC DES DIABLOTINS
Il est vrai que les soir de match à domicile Hamoir, l’ambiance ne manquait pas. «Nous avons la particularité de jouer chez nous le lundi à 21h30. Et pourtant, nous sommes encouragés par une petite centaine de supporters à chaque match qui viennent en majorité du village voisin d’Anthisnes. Il y a nos parent, nos amis, copines,… C’est souvent la folie. Il a fallu s’adapter. En P4, cela nous réussissait moins. La pression sans doute. Lors de ce championnat, nos partisans nous ont poussé à chaque fois et on s’y est habitué. Même les arbitres étaient surpris à de se retrouver, à notre niveau, dans pareille ambiance. Les après-matchs sont également festifs. Il n’est pas rare que je rentre à 4 ou 5 heures, alors que je dois me lever pour aller au travail deux heures lus tard (rires). Le week-end, nous sortons également entre équipiers. Cette amitié qui nous unit est assurément l’une de nos forces.»
Voilà le club qui a opté pour la dénomination «Ratside», faisant référence aux joueurs de foot de Hamoir surnommés les «Rats», prêts à relever le défi de la P2. «Nous poursuivrons avec le même groupe de quatorze ou quinze éléments. On s’attend à un niveau plus élevé, mais on essaiera d’accrocher le top 5 ou le top 3. On espère aussi aller le plus loin possible en coupe de la province pour disputer, la saison suivante, la Coupe de Belgique à l’A.B.F.S.»
Une seconde équipe sera également lancée. «On alignera des diablotins dont j’aurai la responsabilité. Nous en avons déjà sept et nous en cherchons encore deux pour compléter l’effectif.»
NICOLAS TOUSSAINT