Estudiantes Anderlues s’est retrouvé malgré lui relégué de la P2 de la province de Hainaut à l’étage inférieur alors qu’au moment de l’arrêt de la dernière compétition officielle en mars 2020, le club paraissait avoir les cartes en main pour encore s’en sortir. «L’opération sauvetage était en marche», déclare le correspondant qualifié anderlusien, Nicolas Pastorelli. «Nous venions de battre Trivières Sport, alors 10e, pour passer devant aux points perdus avec trois unités, mais aussi autant de matchs de retard. La suite du calendrier nous était favorable, avec pas mal d’équipes de deuxième moitié de classement à affronter. Nous avions affilié deux renforts pour y parvenir avec notamment Youri Cangelosi, parti ensuite jouer le titre avec Portista Morlanwelz en P2. Il avait clairement permis à l’effectif de se bonifier de par sa vista notamment en défense. Le confinement a complètement modifié la donne. Nous sommes donc demeurés 11e au coefficient avec comme conséquence la bascule. La frustration a été immense.»
Il a donc fallu se résoudre à prendre le chemin de la P3C cette saison. «Cela alors que nous militions encore en P1 il y a moins de dix ans. Il a eu pas mal de changements pour cet exercice 2020-2021. Nous avions composé un mix entre trentenaires et plus anciens comme Giuliano Chiaravalle qui a connu le niveau de la Nationale. Nous avions débuté par un succès, un partage et deux défaites. Le but était de poser les bases pour essayer de retrouver un jour l’élite.»
RASSURÉ…
Cette P1, c’est le plus haut niveau atteint par le club affilié à la Ligue depuis 1997. «Je n’étais pas présent au démarrage. Ils étaient plusieurs étudiants à lancer l’idée. D’où cette appellation originale. Beaucoup provenaient de Binche et c’est d’ailleurs là-bas que notre salle se situait au début. Loris Persi a été la personne à véritablement concrétiser le projet qui était de permettre à tous ses amis de s’amuser ensemble. Moi, je suis arrivé à l’âge de 18 ans et à désormais 35 balais, je n’ai jamais été voir ailleurs. En dix-sept ans de présence, j’ai peut-être loupé trois matchs au poste de gardien de but. La fidélité est précieuse chez nous. Notre capitaine, Franco Fama était déjà là à l’origine. L’aventure continuera, même si j’avoue que j’ai quand même douté.»
Notre interlocuteur s’explique. «J’avais peur, avec cette crise sanitaire, que l’on ne s’y retrouve pas sur le plan financier lors de notre réinscription. Notre secrétaire provincial, M. Dessiméon, m’a rassuré. On sera donc sur la ligne de départ. Il faudra toutefois bien se préparer. Le noyau est vieillissant et à l’arrêt depuis quasi deux ans. Une reprise en douceur s’imposera. Un jeune gardien pourrait prendre ma place. Ce qui me permettrait d’évoluer dans le jeu dans lequel je sais aussi me débrouiller.»
NICOLAS TOUSSAINT