Le matricule 6096 a la particularité d’avoir disputé les trois derniers championnats sous des dénominations différentes dans la compétition du «Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale». Il portait l’appellation de Desi. Pride Bruxelles en 2018-2019, avant de devenir Bruxelles Athletics la saison suivante. Et lors de cette campagne annulée, il avait débuté en septembre 2020 sous le nom de Galactik City Bruxelles. «Nous avons, en fait, repris la gestion du matricule depuis 2020», déclare Ibrahim El Kaddouri, le nouveau président. «Je connaissais bien mon prédécesseur qui ne souhaitait pas poursuivre. Avec des amis, nous avions justement l’intention de créer notre club. Nous avons ainsi sauté sur l’opportunité pour directement pouvoir débuter notre aventure en P3.» Mais après six rencontres en série C, le compteur ne s’était pas encore débloqué. «J’avoue que nous avons soit surestimé notre effectif ou que nous avons sous-estimé la division dans laquelle on se lançait. Pourtant, nous avions des éléments qui jouaient très bien au football, dont le bagage était plutôt intéressant dans cette discipline. Nous pouvions aussi compter sur Yassine Mohammadi qui provenait du club d’Esperanto Schaerbeek militant en Nationale 3B de l’A.B.F.S. Il voulait redescendre à un level inférieur pour se relancer après une blessure. Il était en train de le faire. C’était notre meilleur buteur. Cela n’a toutefois pas été suffisant.»
«ON SAIT A QUOI S’ATTENDRE»
Si c’était à refaire, notre interlocuteur ferait certainement les choses différemment. «Je pense que l’on aurait opté pour la sagesse en commençant par le plus bas des échelons. Le souci, c’est que nous avions dans le noyau des joueurs avec d’importants écarts de niveau. Personnellement, en raison d’une blessure au genou, je n’ai même pas pu disputer un seul match.»
Vu que la saison a été annulée et que dès lors, aucun classement n’a pu être établi, la formation bruxelloise devra quand même recommencer en P3. «La différence par rapport à la saison passée, c’est qu’on sait désormais à quoi s’attendre. On sera nettement moins naïf et on fera en sorte de se renforcer un minimum pour être davantage compétitif. J’avoue toutefois qu’au fil que se prolongeait cette pandémie, certains joueurs hésitaient à reprendre. Mais désormais, beaucoup ressentent un manque et je sais qu’au moins 80% du noyau actuel sera partant. On espère cette fois pouvoir s’entraîner un minimum pour rôder les automatismes.»
NICOLAS TOUSSAINT