De toutes les formations qui ont pris part au championnat seniors provincial luxembourgeois 2019-2020, celle de Vega Etalle est la seule à n’avoir décroché aucun point en vingt rencontres disputées, en P3B, avant le confinement de mars dernier. «Notre club fondé en 2005 est un peu particulier», explique le C.Q. de Vega Etalle, Christophe Brochet. «Nos joueurs proviennent de l’IMP «La Providence» d’Etalle. C’est un institut qui accueille des jeunes qui font face à des troubles du comportement. Je suis l’un des éducateurs et également joueur. D’une année à l’autre, nous pouvons avoir des joueurs chevronnés ou bien des éléments qu’il faut former. C’est le cas depuis deux ou trois ans. Ce qui explique notamment cette panne sèche la saison passée.»
Depuis la reprise, le compteur n’a toujours pas été débloqué après six matchs disputés, dont un en coupe provinciale. «Le football en salle est avant tout prétexte à une sortie. Avant un match, on passe manger ensemble. Malgré les défaites, l’ambiance reste excellente. Il faut savoir aussi que nous n’avons pas non plus de gardien spécifique. Nous avons aussi été pénalisés d’un score de forfait contre Meix-le-Tige B, car je n’avais pas reprogrammé dans les délais cette rencontre. J’étais en vacances et préoccupé par le confinement. C’est de ma faute.»
NEVES CARTONNE
Notre interlocuteur est parfois contraint à effectuer une sorte de «bricolage». «Nous avons un joueur, Fernando Simoes Neves qui est très bon dans le jeu et qui se débrouille aussi au poste de gardien. Ce dernier est souvent le sien. Mais au Gaumais St-Léger C, j’avais décidé de le mettre dans le champ. On s’est incliné 12-9, mais il a marqué tous nos buts. Quant à moi désormais, je me suis reconverti d’attaquant à défenseur.»
On attend plus qu’une chose au sein de l’équipe: retrouver la sensation qu’engendre une victoire. «Cela commence à faire un peu long. Pourtant, on s’est souvent classé, par le passé, entre la 7e et la 9e place. Je me souviens même que lors d’une saison, nous nous étions même retrouvés en tête à mi-parcours, avant de tout perdre par la suite.»
NICOLAS TOUSSAINT