La huitième place en P4C de la province de Liège a suffi au club d’Antoma Vierset pour directement fêter la montée dans la division supérieure, alors que la campagne 2019-2020 était sa toute première à la Ligue. «Le club a été fondé il doit y avoir près d’une dizaine d’années par Antonio Matassa», développe le président, Jean-Joseph Charlier. «C’est d’ailleurs le début du prénom et du nom de ce dernier que l’on retrouve dans la dénomination avec «Anto» pour Antonio et «Ma» pour Matassa. Mais notre cercle a d’abord fait ses dents dans un championnat parallèle. Au fil du temps, on y distribuait des amendes pour des broutilles, sans compter l’absence répétée d’arbitres. Et puis, on y retrouvait aussi des joueurs nettement trop doués pour ce niveau. Ils nous battaient sur des scores parfois de 20-0 et ils parvenaient à en retirer de la fierté. Nous en avons eu marre de ces gamineries. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes tournés vers la Ligue. On ne s’attendait toutefois pas à être appelé pour monter vu notre place dans le ventre mou. Nous avons quand même tenté le coup.»
La différence de niveau a directement été ressentie. Sur les quatre matchs de championnat qui ont pu être joués en P3B, tous se sont conclus par une défaite avec, en moyenne, près de dix buts (NDLR: 38 exactement en quatre rencontres) encaissés par joute. «Le niveau est certes plus élevé, mais il faut savoir aussi que beaucoup de nos joueurs ont passé le cap des 35 ans, hormis un plus jeune. Forcément, c’est de plus en plus difficile de suivre nos hommes. Il est plus simple pour nous de plier le coude après le match pour partager une chope.» (rires)
JONGLER AVEC LES TÂCHES AGRICOLES
Toutefois, l’équipe restait sur une bonne note. Lors de sa dernière sortie officielle, elle s’était qualifiée au premier tour de la coupe provinciale à SV Bosna-Raeren (4-5). «Nous pourrons repartir ainsi sur une impression positive même si cela, c’est encore très loin. Il va falloir s’organiser. Nous sommes trois, dont moi, à exercer dans le milieu agricole. Il ne nous est donc pas toujours possible d’être présent chaque jour de match. Il y a, de plus, deux ou trois éléments qui souhaitent arrêter pour diverses raisons. Nous nous sommes rendus compte de nos difficultés en P3. Du coup, il faudra certainement veiller à se renforcer. L’idéal serait d’attirer un ou deux jeunes ayant une mentalité propre à la nôtre.»
NICOLAS TOUSSAINT