«Rien ne sert de courir, il faut partir à point». Cette morale bien connue de la fable de La Fontaine du Lièvre et de la Tortue résume pas mal la défunte saison de la formation «premières» de Uccle Ketjes. «Nous avons connu un départ catastrophique en P2C», résume le président et joueur d’Uccle, Jean Rosenfeld. «Nous avons disputé une majorité de rencontres sans le moindre remplaçant. Cela sans compter qu’il nous manquait notamment l’un de nos meilleurs éléments, Cyril Mortreu qui était parti à l’étranger. Physiquement, nous ne pouvions tenir un match complet. Progressivement, nous avons récupéré du monde. Nous avons ainsi commencé à enchaîner les bons résultats.»
Uccle Ketjes est parvenu à mettre deux équipes derrière, 4 Coins Bruxelles et Synergy Bruxelles, Ce qui n’a pas été suffisant. La relégation n’a pu être évitée. «Après une superbe remontée et huit points récoltés lors des cinq derniers matchs, nous nous étions repositionnés à la place d’antépénultième. Le Covid-19 a provoqué l’arrêt du championnat et nous sommes restés bloqués en pleine ascension. Ce fut frustrant. Il y avait encore quatorze points en jeu et vu notre redressement opéré jusque-là, nous nous en serions certainement sortis si nous avions pu disputer les sept matchs restants.»
C’est donc en P3E que l’équipe a repris le collier avec une certaine réussite. «On affiche un bilan de 7 sur 10 et pourtant, nous n’avons pas atteint un niveau exceptionnel. C’est dire toute la différence qui sépare le P2 de la P3. On se retrouve ainsi avec quatre autre équipes à partager le leadership.»
DES ÉCARTS INFIMES
Ce qui demeure une position toute relative, car il n’y a que trois points d’écart, dans cette série, entre le 1er et le… 11e. «Visiblement, pas mal d’équipes se valent. Personne n’est encore parvenu à se détacher. Il ne faudra donc pas manquer la reprise, si toute fois il y en a une ou du moins, que les conditions le permettent. Car le but alors, il sera d’essayer de remonter directement en P2.»
Voilà déjà onze ans que le club a été créé. «Nous ne sommes plus que deux, avec notre C.Q.-gardien Michel Annaert, à être présents depuis les débuts. Certains qui étudiaient comme nous à Uccle sont partis. Si nous avions pris l’appellation «Ketjes» qui veut plus ou moins dire «petits gars» en bruxellois, c’est parce que nous sommes supporters du club de football d’Anderlecht, où ses jeunes joueurs sont surnommés comme cela.»
A noter encore que le club qui alignait aussi deux autres équipes en P4 la saison dernière n’en possède plus qu’une en 2020-2021. En série G, elle n’a toujours pas empoché le moindre point après six rencontres.
NICOLAS TOUSSAINT