Le club du RC Pays Noir est l’un des plus anciens toujours en activité dans la province du Hainaut. «Il a été fondé en 1985, mais ce n’est que quelques années plus tard qu’il a été officialisé à la Ligue», explique son président Albert Frère, fier d’être l’un des «pionniers» du futsal hennuyer, précédemment à l’Ajax Star.
En effet, l’affiliation date de 1990. Ce club familial a surtout milité ces dernières saisons en P2. «Nous avons goûté à l’élite à deux reprises. La dernière fois, c’était au en 2017-2018. Mais c’était déjà en P2 lors de l’exercice précédent que nous nous trouvions et nous avions bien failli descendre d’un échelon. Toutefois, grâce à une fin de saison canon et au point décroché qu’il nous fallait lors du dernier match, on s’en est sorti.»
L’ambition pour cette dernière campagne était donc mesurée. Le but était surtout de se mettre le plus vite à l’abri pour ne plus revivre pareil stress. Et à la surpris générale, l’équipe a décroché la première place, au coefficient, en P2C. «Avanti Charleroi avait quatre points de plus que nous, mais aussi autant de matchs supplémentaires. On est ainsi passé devant au coefficient. C’est une saveur un peu étrange. La remontée parmi l’élite est concrète, mais il n’y a pas de titre. Même si FS Montigny était encore dans notre sillage, je pense que nous serions parvenus à tenir notre rang jusqu’au bout.»
Notre interlocuteur éprouve du mal à expliquer cette saison au-delà des espérances. «Comme en 2018-2019, nous n’avons guère vu des éléments comme Anthony Eycherman ou Youri Battoia qui exercent comme para-commando. Le groupe est resté quasi le même. Un transfert nous a fait faux bon après deux matchs. Il y a toutefois le frère de Fouad Ayan -notre capitaine-, Mohamed qui nous a rejoints, comme Dante d’Angelantonio qui a peu joué. Et cela a quand même suffi à nous faire prendre une autre dimension. Le petit brin de chance était cette fois présent, même si on a déclaré forfait à une reprise. N’empêche que notre parcours reste étonnant.»
L’ÉQUIPE «B» DIT NON A L A MONTÉE EN P3
Si l’équipe fanion rejoindra la P1, l’équipe B aurait pu faire aussi célébrer une montée. Celle en P3, grâce à la 2e place conquise en P4H. «Notre seconde formation a souvent joué la tête, devancée par des ténors comme Sicile Pont-de-Loup B la saison dernière. Cette fois, c’est Alliance FS Les Bons Villers qui a été l’épouvantail. Malgré tout, cette 2e place nous offrait la montée. Nous l’avons refusée. Les joueurs préfèrent poursuivre tranquillement en P4, bien qu’ils auraient tenté le coup s’ils avaient été champions. On aura donc une équipe en P1 et l’autre toujours en P4.»
Prudent, notre interlocuteur évite de s’emballer lorsqu’on aborde le chapitre des ambitions pour la P1. «Les déplacements seront plus longs et logiquement les adversaires plus costauds. Si l’on se maintient, on sera déjà très content. Tous le monde devrait rester et on essaiera de trouver deux recrues. Nous sommes à notre niveau le plus élevé envisageable. Financièrement, se retrouver à l’heure d’aujourd’hui en D3 à l’A.B.F.S. nous tuerait.»
NICOLAS TOUSSAINT