Le club du RSC Gilly a déjà connu la P1 par le passé, mais c’est à la sixième place en P2C de la province du Hainaut que l’équipe a terminé la saison dernière. «Connaissant bien mon groupe que je gère en tant que coach depuis 3 ans, après avoir joué avec notre P4, je pense que nous aurions pu faire mieux», estime Mickaël Charmanne. «Fondé en 2002, le club est déjà parvenu à rejoindre deux fois l’élite sous l’appellation alors de Dream Team Montignies. L’ascenseur n’a pu être évité. On aimerait retrouver à nouveau cet échelon. Pour l’instant, cela coince un peu.» A l’image d’ailleurs de cette nouvelle campagne. En effet, en quatre rencontres disputées, la formation gillicienne a connu trois fois la défaite, dont deux avec la dizaine de buts encaissés. «Paradoxalement, c’est en attaque que nous péchons énormément. La longue suspension pour durée indéterminé à l’U.F.F. de Jonathan Capitte, absent depuis le 30 septembre 2019 et capable de planter une quarantaine de goals sur une saison, nous porte préjudice. Je ne sais pas trop ce qui se passe, d’autant que ma défense est quasi la même que la saison dernière. Il n’y a eu qu’un renfort à intégrer en la personne de Caliskan Recep qui provient du football.»
Toutefois, l’éclaircie semblait en vue avant l’interruption de la compétition. Les «Gayolles» avaient partagé l’enjeu lors du leur dernière rencontre à Kosbor Chimay (4-4). «Nous avions eu une conversation de groupe animée pour se dire les choses et visiblement, cela commençait à porter ses fruits. La crise sanitaire nous a empêchés de poursuivre notre redressement. On attend désormais la suite.»
LA PRÉSIDENTE PRESQUE… NONAGÉNAIRE
Depuis cette saison, le club aligne, de nouveau, une deuxième équipe. «C’était encore le cas en 2018-2019. Elle était en P3 et en ordre utile pour grimper en P2. Mais comme nous pouvions avoir deux équipes de ce niveau dans la même série, il aurait fallu qu’elle se tape des déplacements notamment vers le «Centre». On a préféré renoncer. On l’a relancée lors de cet exercice en P4H. Elle permet aux excédentaires de garder le rythme.»
Dans le comité on retrouve, à la présidence, Jeanine Van Dommele, âgée de… 88 ans. «C’est la grand-mère de notre C.Q. Maxime Gauthier qui gère cela en famille. J’avoue ne jamais l’avoir vue. Peut-être viendra-t-elle un jour intégrer le staff pour s’occuper des gardiens.» (rires)
Ce qui, par contre, est moins drôle, c’est l’attente. «Nous n’avons aucun sponsor et comme nous devons continuer de débourser malgré cette crise sanitaire, je ne sais pas trop comment on pourra joindre les deux bouts.»
NICOLAS TOUSSAINT