C’est avec déjà sept points d’avance sur son plus proche poursuivant que Maritimo Chapelle menait la danse en P2C de la province du Hainaut. Il convient toutefois de relativiser. Si ses joueurs avaient eu l’occasion de disputer sept matchs, Boca Hermano Jumet B (3e) n’en avait que… trois dans les jambes et cinq seulement pour les dauphins d’Arsenal Pont-à-Celles. «Et c’est justement cette dernière formation qui nous a fait perdre notre seule plume», précise le correspondant qualifié de Fontaine, également joueur, Alex Rini. «C’était très fort également. N’empêche qu’avec ce 13 sur 14, notre envol était rêvé.»
Effectivement, d’autant que lors de la saison précédente stoppée en mars 2020, les Fontainois militaient encore en P3B. «Nous étions en lutte à trois avec Jet Bracquegnies et Celtic Bois d’Haine pour le titre. Nous étions à égalité de points. Mais comme nous avions joué plus de matchs, on a dû se contenter de la 3e place au coefficient. Heureusement, celle-ci a été suffisante pour aussi monter.»
Chapelle était ainsi en train de poursuivre sur son élan. «Nous étions repartis avec le même noyau, toutefois renforcé par la présence de Mikel Boutoille. Il jouait en N2A de l’A.B.F.S. à Family La Louvière. Il travaille à la commune à Fontaine et c’est comme cela que nous lui avons proposé de venir. C’est évidemment un renfort de choix. Il plantait ses trois ou quatre buts par match. Nous étions armés pour jouer le titre jusqu’au bout.»
La P1 demeure l’objectif à atteindre. «Nous avions déjà évolué par le passé en P2. C’était toutefois en série B. Celle-ci est supérieure à la «C». Nous comptions donc en profiter. La crise sanitaire en a décidé autrement.»
RETROUVER GM CHAPELLE EN P1
Malgré cet arrêt, les joueurs ont continué de s’entraîner. «On s’est toujours entretenu physiquement car on se disait que cela allait peut-être reprendre. On poursuit cet entretien pour être prêt pour la future saison. On tentera de redémarrer aussi fort. Nous sommes très proches du club voisin de GM Chapelle (photo commune des deux équipes) qui évolue en P1. Le rêve serait de se retrouver ensemble à ce niveau. Nous avons déjà eu l’occasion de nous affronter à trois reprises: deux fois en championnat en P2 et une fois coupe provinciale. Pour l’instant, nous sommes invaincus avec deux succès et un nul.»
Notre interlocuteur est également fier d’avoir redressé la situation financière du club. «Lorsque j’ai repris la gestion en 2010 ou 2011 (NDLR: le matricule date de 1985), il y en avait pour quasi 2.500 euros de dettes. Je me suis décarcassé pour dénicher des sponsors. Nous sommes revenus à flot. Si nous avions choisi l’appellation Maritimo, c’est parce qu’on trouvait que ce nom de club portugais sonnait bien. Et cela évitait des tensions. Nous avions des supporters de la Juventus, l’Inter et de l’AC Milan. Ce nom plus neutre était apprécié de tous.»
NICOLAS TOUSSAINT