Le 15 avril 2016, les Gallins Montagnards de Montignies-sur-Sambre disputaient quasi leur dernier match en Nationale 3C de l’A.B.F.S. à Colfontaine-Hornu qui avait fêté le titre ce soir-là. Ils ne s’étaient présentés, fortement déforcés, qu’à… quatre au coup d’envoi, évitant toutefois un troisième forfait qui aurait engendré celui général et la disparition de l’équipe dans le classement final. Après ce cuisant revers (13-0), une décision avait toutefois été prise. «Nous avions décidé de ne pas poursuivre en D3 qui était la nôtre depuis trois ans», se souvient le président, Jean-Claude Debauche, correspondant qualifié à l’époque. «De un, cela devenait compliqué financièrement et de deux, pour ne rien arranger, nous avions connu des problèmes de comportement de certains éléments qui avaient valu des suspendus et aussi de lourdes amendes. Dès lors, nous avions préféré retrouver nos vraies valeurs et repartir sur de nouvelles bases en P4 de la province du Hainaut.»
Quelques piliers étaient restés, mais la philosophie avait bien changé. «Nous avions retrouvé une vraie bande de copains. Certains ex-nationaux que nous avions conservé comme Lorenzo Iovine, Thomas Liuzzi, mon fils, Damascene Ntakirutimana ont malheureusement dû arrêter. Je pense notamment à ce dernier contraint de stopper en raison d’un genou récalcitrant. Nous avions directement rejoint la P3. Lors de la saison 2018-2019, nous avions grimpé d’un échelon supplémentaire en retrouvant la P2C.»
DÉJÀ 37 ANS D’EXISTENCE
Avec une neuvième place lors du dernier classement officiel. «Nous éprouvons du mal à nous montrer réguliers. Si nous devons souvent faire des choix de sélection lorsque nous jouons à domicile, c’est tout l’inverse en déplacement. Il faut dire que nous avons, dans l’effectif, des éducateurs spécialisés qui exercent parfois de nuit. Et il n’est dès lors pas facile pour eux de se libérer, si c’est un déplacement lointain au programme, pour être de retour à temps. On joue de plus le lundi. Dommage car autrement, nous serions plus à même de lutter avec les équipes de tête.»
Notre interlocuteur est toutefois très fier d’être à la tête d’un des plus anciens matricules de la province toujours en activité. «Notre affiliation à la Ligue remonte à 1984. J’ai tout fait au club. J’ai été C.Q., délégué, alors que mon épouse s’occupe encore de laver les maillots. Désormais à 67 ans, je suis devenu président. Je suis le sixième après Patrick Archambeau, Alain Paulet, Robert Van Nuffel, Fabien Montiny et Pascal Brogniaux. C’est désormais surtout mon fils, Jonathan qui chapeaute le club. Le noyau sera quasi le même pour la saison à venir. Pour moi, un top 5 serait synonyme de saison réussie. Mais ce n’est plus moi qui monte sur le terrain.» (rires)
NICOLAS TOUSSAINT