Cela fait presque 30 ans que Mygales Bras (situé tout près de Lierneux) milite au sein de la Ligue, mais le club a dû attendre 2019 pour accéder pour la toute première fois de son existence à la P2 de la province de Liège. «Nous sommes montés via le titre de champion», précise Philippe Mathieu, le correspondant qualifié. «Cela avait été la récompense pour tout un groupe. Avant cela, c’était surtout en P3 que le club avait pour habitude de se bagarrer. Nous étions, du coup, fiers de rejoindre un échelon encore inédit pour nous.»
Et en se classant à la dixième place, la saison suivante, pour cette découverte de l’antichambre en P2C, l’objectif avait été atteint. «Cela n’avait pas été de tout repos, mais nous avions malgré tout réussi à laisser quatre équipes derrière. La satisfaction de reconduire notre bail était bien présente, d’autant plus que ce n’est pas rare, à ce niveau, de voir pas mal de formations faire directement l’ascenseur.»
Pour ce dernier exercice malheureusement avorté pour les raisons que l’on sait, Mygales Bra était reparti dans l’optique de faire aussi bien. «Nous avions été toutefois mutés en série B. Cela à notre demande pour éviter de trop longs déplacements, parfois de plus de cent kilomètres, comme c’était le cas en série C. Du coup, nous allions découvrir pas mal de nouveaux adversaires. Au moment de l’arrêt, nous avions déjà disputé six rencontres pour présenter un bilan de deux succès, trois partages et une seule défaite. Hormis l’arrivée de deux nouveaux, le gros du noyau était identique à celui du dernier championnat officiel. Nous pouvions toujours compter notamment sur Samuel Koohn, le petit fils du président fondateur, Jean-Marie (NDLR: âgés de 83 ans). Capitaine de l’équipe, il gère les sélections pour les matchs et il apporte aussi énormément sur le terrain. C’est souvent lui qui termine meilleur buteur du groupe. Je pense que l’on était parti pour une saison sans trop de soucis.»
FAIRE PEUR
En tout cas, notre interlocuteur est ravi d’avoir rejoint la structure. «Je suis arrivé il doit y avoir un peu moins de dix ans. J’étais précédemment délégué au Real Ardennes. Ce qui caractérise les «Mygales», c’est le côté chaleureux. Nous sommes toujours contents de gagner des matchs, mais le fait de se retrouver de façon hebdomadaire lorsque cela était possible était très important également. C’est la raison pour laquelle, hormis deux joueurs qui se tâtent encore, tout le reste du groupe attend impatiemment la reprise.»
Le mot de la fin revient au capitaine, Samuel Koohn qui nous divulgue le choix de «Mygale». «J’ai joint mon grand-père (NDLR: président-fondateur) pour en connaître la raison et c’est tout simplement parce que cela sonnait bien et qu’il espérait aussi faire peur, comme cet araignée, aux équipes adverses.»
On retrouve d’ailleurs celle-ci sur le blason du club.
NICOLAS TOUSSAINT