Voilà un quart de siècle que l’AC Basanés Morlanwelz dispute le championnat de la Ligue en province de Hainaut. «Nous sommes une bande de cousins qui avaient pour habitude de trouver un petit coin de prairie ou un endroit calme dans les rues de Chapelle pour disputer de petites joutes amicales de football», explique Gerlando Triolo, président et joueur. «Un jour, on s’est dit que ce serait chouette de jauger notre niveau dans une compétition officielle. On s’est tourné vers la Ligue qui était l’instance la plus reconnue.»
Depuis, l’équipe a connu tous les étages et elle occupe, pour l’instant, celui de la P2. «Rapidement, nous avons rejoint l’antichambre. On y a stagné brièvement pour accéder à la P1 et faire l’ascenseur. On sentait toutefois un certain essoufflement. On a pris une saison sabbatique. Des joueurs ont arrêté, d’autres sont partis ailleurs, comme moi à la JC Ecaussinnes. Finalement, on s’est rendu compte que l’on se manquait. Nous sommes repartis en P4 pour à nouveau reconquérir la P2 avec même un tour final perdu qui aurait pu nous faire remonter en P1.»
Basanés Morlanwelz avait assuré le maintien en 2019/2020, en terminant neuvième. Et l’objectif n’avait pas été revu à la hausse lors de cette dernière campagne avortée vu le bilan de 2 points sur 10 au moment du dernier match disputé en octobre dernier en série B. «Nous avons rapidement perdu notre buteur âgé de 39 ans, Carmelo Triolo. Il ressentait déjà une douleur au moment de la reprise, mais il serrait les dents. Il a toutefois été consulter et il devait se faire opérer des ligaments croisés. L’intervention a eu lieu en février 2021. Son absence nous a porté préjudice jusqu’à ce qu’on affilie un autre cousin, Fabrizio Sciabica. Nous avons ainsi remporté notre unique match juste avant le confinement contre le Celtic Bois d’Haine (4-3). Nous n’avons, du coup, pu enchaîner. Nous nous en serions quand même sortis sportivement si la saison avait été à son terme.»
Malgré la moyenne d’âge relativement élevée du groupe, on sait qu’il faudra encore s’arracher la saison prochaine. «Nous sommes tous, pour la plupart, quadragénaires et là depuis les débuts. Ce que veut dire notre appellation? «AC» fait référence à l’AC Milan. Quant au terme «basanés», il remonte au temps de nos affrontements amicaux. Un jour de match, à Chapelle, nous venions de rentrer de vacances et nous étions tous très bronzés. Nos adversaires nous ont surnommés de la sorte pour rigoler. Cela est resté et est resurgi au moment du choix de la dénomination.»
NICOLAS TOUSSAINT