C’est en P2B de la province du Hainaut que l’on retrouvait Gidano Thieu lors de la brève saison écoulée. Une première à cette échelon pour ce club qui ne s’attendait pas vraiment à cela. «Nous avions pourtant fini quatrièmes lors de la saison 2019-2020 stoppée en mars dernier en P3B et on se préparait à recommencer à cet étage», explique Boris Napoléone, membre du comité et joueur. «Nous avons finalement reçu une proposition pour compléter une série de P2. Nous avons accepté avec plaisir. C’est un peu le même scenario qui s’était produit lors de notre tout premier championnat en 2016-2017. Je pense que nous avions terminé dans le top 5 dans notre série de P4. Et c’est au mois de juillet, alors que j’étais en vacances, que l’on m’a annoncé que l’on montait en P3. C’est ainsi que même sans avoir gagné un seul titre, nous étions déjà en P2 après quatre saison.»
Cette découverte de l’antichambre se passait plutôt bien. «Depuis la création, on ne s’est pour ainsi dire jamais renforcé. On remplace seulement les joueurs qui souhaitent arrêter. Il y en a peut-être eu deux ou trois en cinq ans. Ce n’est pas parce que nous atteignions la P2 que nous allions changer notre fusil d’épaule. Nous sommes donc repartis avec le même groupe. La transition était correcte. Sur les quatre rencontres disputées, nous en avions remportées deux. Je pense que nous allions vers une saison tranquille avec probablement une place dans le ventre mou à la clé. Ce qui aurait été synonyme de saison réussie pour une première.»
LE DAUPHIN DE PESCARA
Tout est parti, en 2016, d’un projet entre amis d’enfance. «Ce sont d’abord Giordano Dore et le président, Damiano D’Angelo qui ont vraiment lancé l’idée. Ils m’ont ensuite proposé de les rejoindre. Nos amis respectifs sont venus former le noyau et l’histoire a débuté avec directement la réussite au bout du premier exercice. On joue essentiellement pour le plaisir contrairement à pas mal d’équipes de la série qui recherchent à tout prix les premiers rôles. Nous préférons prendre match par match, sans nous mettre la pression. La recette nous réussit assez bien.»
C’est peut-être le logo du club qui porte chance. «Nous avons choisi le dauphin qui est l’emblème du club de football de Pescara évoluant en série B italienne, mais qui a évolué parmi l’élite. Nous ne sommes pas vraiment supporters. C’est surtout parce que le noyau dur est originaire de cette ville située au bord de l’Adriatique. Quant à la dénomination, Gidano, c’est le prénom du papa de notre président que l’on appelle plus communément Gino. Entraîneur de la P1 au football de Morlanwelz, il tient aussi un magasin de sport. C’est une sorte de remerciement pour tout ce qu’il nous fournit.»
NICOLAS TOUSSAINT