Cette dernière campagne annulée a forcément réduit le nombre de rencontres disputées par les équipes. Certaines ont été impactées plus que d’autres. La formation de LM Street Bruxelles, par exemple, n’a pu fouler que deux fois le terrain en P2B du Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale. «On se faisait pourtant une joie de découvrir pour la première fois la P2 puisque depuis nos débuts en 2014, c’est la première fois que nous accédions à cet échelon», confie le correspondant qualifié et joueur, Imad Zinati. «Nous n’avions pourtant terminé que troisièmes en P3D au coefficient. Toutefois comme nous avions coché, avant la saison, notre volonté d’assumer une montée si elle s’offrait à nous, nous nous sommes retrouvés dans l’antichambre. Nous aurons eu à peine le temps de la découvrir avec une défaite et un succès. C’est alors que le Covid s’en est mêlé. Un joueur s’est retrouvé positif et nous avons donc dû nous mettre en quarantaine, entraînant des reports de matchs. Une fois tout rentré dans l’ordre, la saison s’était arrêtée. Nous n’avons même pas eu l’occasion de disputer notre match de coupe provinciale.»
Impossible donc de savoir la réelle valeur du groupe dans son nouvel environnement. «Nous avons formé le club entre amis. Nous provenons du quartier historique bruxellois des Marolles. D’où notre appellation avec «LM» qui signifie Les Marolles. On a gravi ensemble les divisions, même si nous restons dans une ambiance «amateur». Nous jouons pour le plaisir. Toutefois en P2, cela devenait sérieux. Nous étions toujours au stade du rodage au moment de l’arrêt. Je pense qu’au fil des matchs, nous aurions pris en expérience pour attraper le rythme et assurer au minimum le maintien.»
LA P5 ENCORE PLUS FRUSTRÉE
Une deuxième équipe avait vu le jour au moment de l’entame de cette dernière compétition avortée. «Cette équipe est formée d’autres potes connus lors de nos études supérieures ou secondaires et qui sont venus s’ajouter. Cela commençait à faire un peu beaucoup pour une seule formation. Nous en avons donc inscrit une autre versée en P5H. Eux sont encore plus frustrés que nous. Ils avaient débuté par un 5 sur 6 qui était prometteur.»
Notre interlocuteur se dit affamé. «Depuis un an et demi, on a juste eu droit à un mois et demi de championnat. C’est quasi comme si nous venions de passer un an en prison. (sic) On a des fourmis dans les jambes. On n’attend plus que cela: un retour à la normale pour à nouveau assouvir notre passion du ballon rond.»
NICOLAS TOUSSAINT