Fondé en 1982, Arcan Visé célébrera bientôt ses quarante années d’existence. Depuis toutes ces saisons, le club n’a cessé de mettre en avant son esprit familial. «C’est notre C.Q., Philippe Depierreux qui est à l’origine de la création», explique Philippe Benats. «Il avait rassemblé des amis pour élaborer le premier noyau. Moi, je ne suis arrivé qu’au début des années nonante pour m’intégrer très facilement, au point que l’on m’a demandé de devenir président.»
Le club milite depuis plusieurs saisons en P2 de la province de Liège. «Et c’est le niveau le plus haut jamais atteint. Il nous suffit. On sait qu’en P1, les déplacements deviennent de plus en plus longs. Or, nous jouons surtout pour nous amuser entre potes. Le club est parfaitement géré par notre correspondant qualifié qui, exerçant professionnellement à la poste, sait faire le tri lorsqu’il le faut. (rires) Ce sont souvent des membres de famille d’amis qui nous rejoignent. Nous avons aussi déjà affilié des jeunes dont le but était de les aider à les sortir de leurs difficultés. Nous nous voyons également en dehors des matchs. Enfin, quand cela était encre possible…»
DERNIER MATCH DU C.Q. A 60 ANS
Bien installée dans l’antichambre, la formation visétoise avait toutefois joué un peu avec le feu lors de la dernière campagne officielle qui s’est terminée en mars 2020. Le coefficient lui avait permis de se maintenir pour quelques centièmes de point, laissant ainsi finalement trois équipes dans son sillage en P2A. «C’est vrai que ce fut un exercice un peu plus compliqué que d’habitude. Il s’explique par des soucis d’infirmerie. Nous avons dû faire avec énormément de blessés. J’ai moi-même dû, à 53 ans, effectuer plusieurs piges alors que j’avais stoppé ma carrière. Même chose pour Philippe Depierreux qui en a profité pour faire, en tant que joueur, ses adieux à 60 ans au poste de gardien de but. Désormais, ce sont plutôt les enfants qui ont pris la relève.»
L’essentiel a donc été acquis avec ce maintien qui a permis à Arcan Visé de repartir pour une nouvelle saison, toujours en P2A, avec une quinzaine d’affiliés. «Nous sommes parvenus à disputer cinq rencontres, dont une que nous avons perdue par forfait à l’Olympique Herstal, faute de joueurs en suffisance probablement. Nous affichions un bilan de 4 sur 10. Je pense que nous serions parvenus à vivre un exercice tranquille. Ce qu’on attendant maintenant, c’est de se retrouver pour enfin revivre une compétition normale.»
NICOLAS TOUSSAINT