C’est une grande première qu’a vécu fin avril dernier le club de Mariners Auderghem l’un des plus fidèles à la ligue alignant pas moins de onze équipes et actif depuis 1982 au Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale. Grâce au titre de champion de P2A, il monte pour la toute première fois parmi l’élite. «Quarante-deux ans d’attente, ce n’est pas rien mais la patience a ainsi été récompensée», déclare Samy Vanderkerken le responsable de l’équipe. «Notre C.Q., Davide Scarsi en est très fier et dans les moments difficiles qu’il vit, j’en profite pour lui dire que tout le club est avec lui.»
Notre interlocuteur n’est pas étranger dans ce moment historique. «Il doit y avoir treize ans, avec des amis, nous avions sollicité les clubs du Crandar Auderghem et de Mariners pour tenter de devenir l’une de ses équipes «satellite». Nous avons été accueillis par ce dernier club. Nous étions plusieurs auparavant à nous rassembler les lundis pour des joutes. Puis, au fil du temps, nous avons voulu progresser. Avec David Seguis qui avait pas mal de contacts en ayant été le T2 des U19 du RWDM, nous avons voulu rendre le noyau encore plus efficace. Nous avons ainsi échoué de peu la saison dernière déjà pour la montée en P1 en la frôlant réellement. Dès lors, nous espérions pour cet exercice atteindre notre cible.»
EN LUTTE AVEC ANDERLECHT MILAN
Cela a donc été le cas. «Il y a quand même eu lutte avec Anderlecht Milan, qui avait réalisé un gros début de saison et a même réalisé contre nous un 4 sur 4. La pression était constante jusqu’à ce que les Anderlechtois ne rencontrent des soucis internes. Ils ont lâché des points et nous en avons profité pour faire le trou. C’est une sacrée récompense pour un jeune groupe d’une vingtaine d’année de moyenne d’âge. Notre gardien Geoffroy Vitoux, Claudiu Soare, David Seguis et moi-même faisons relever cette moyenne.» (rires)
On est en tout cas prêt à relever le défi de la P1. «Le but sera clairement de ne pas faire de la figuration. En discutant avec les arbitres qui nous ont dirigés, une majorité d’entre eux estiment que nous ne ferons pas tache. C’est flatteur et on espère donc être à la hauteur.»
NICOLAS TOUSSAINT
(Photo : Samy Vanderkerken)