Le séjour de l’Albatros Petite-Chapelle en P1 namuroise n’aura duré le temps que d’une saison. Les Couvinois n’ont pas réussi à se maintenir parmi l’élite, malgré le fait qu’ils soient parvenus à transpercer cent fois les filets. «On ne s’attendait pas spécialement à militer en P1 lors de cette campagne qui vient de s’achever», confie le correspondant qualifié de l’«Albatros», Etienne Beauchot. «Nous avions terminé l’exercice 2017-2018 en seconde position en P2B (NDLR: à quatorze points du champion des Red Devils Auvelais). On nous avait alors demandé de venir compléter la division supérieure. On s’est dit: pourquoi pas? Cela sans se mettre la pression.» Mais tout le championnat, l’équipe n’a jamais vraiment décollé de la zone rouge. «Nous avons connu pas mal de difficultés lors de certains matchs en déplacement pour constituer une sélection. Nous avons ainsi dû déclarer deux fois forfait à RD Auvelais et à Killer Naninne. Il faut savoir que le groupe compte quelques éducateurs de notre centre médicalisé et que ceux-ci ont parfois des horaires décalés, qui ne leur permettent pas de pouvoir suivre à chaque fois l’équipe. On a donc dû parfois faire avec les moyens du bord.»
C’est lors des dernières journées que le couperet est tombé. «Pourtant, il n’a pas manqué grand-chose. Nous n’avons jamais été ridicules. Pour preuve, nous avons perdu quatre matchs sur le plus petit des écarts. Avec un groupe un peu plus au complet régulièrement, je pense que nous aurions pu nous en sortir.»
UN RÔLE SOCIAL
Outre l’aspect purement sportif, le club existe aussi pour atteindre un rôle social. «L’équipe a aussi pour but d’intégrer nos résidents. Cela a encore été le cas cette saison. Il y en a eu quatre. Et forcément en P1, où l’intensité dans les duels est plus accrue, ce n’est pas toujours facile pour eux de pouvoir rivaliser. Si bien que le retour en P2 n’est peut-être pas une si mauvaise chose. Le niveau y est un peu moindre et ils parviendront plus à apprendre.»
Cette relégation est donc loin d’être vécue comme une énorme déception. «Le but est clairement de prendre du plaisir ensemble, quel que soit le résultat. Nous avons néanmoins quelques piliers dans l’équipe, comme François Henrard (voir photo), qui a joué en D3 de l’A.B.F.S. à Futsal Chimay, pour guider un peu tout le monde. Damien Cambier est là aussi pour gérer le noyau. On repartira donc sans problème en P2, où l’on tentera de jouer à nouveau les premiers rôles, comme nous l’avions fait avant notre accession en P1.»
NICOLAS TOUSSAINT