C’est grâce à sa troisième place en Provinciale 2A de la « Province du Luxembourg » que le RC Villers-sur-Semois a retrouvé, cette saison, l’élite provinciale. «On avait terminé à trois équipes, derrière le champion, Tintigny B, à égalité de points», rappelle le C.Q. et joueur de Villers, Benjamin Sanem, «mais FCR Luxembourg a eu la priorité pour monter car l’équipe avait une victoire de plus. Nous avons aussi l’occasion de rejoindre la P1, vu que Garnich arrêtait. On a dit O.K., on tente l’expérience.» Et ce retour en P1 se passe plutôt bien. L’équipe, qui vient de battre un de ses rivaux de LBA Halanzy, est en passe de se maintenir, classée actuellement septième. «Mais il faut avouer que la chance nous a souri un peu. Nous avons récupéré quatre unités face au Racing Arlon et FJEP Lexy, car ces formations avaient chacune aligné des joueurs suspendus. Sans cela, on serait alors en difficulté.»
Si le club, fondé en 1988, semble bien parti pour reconduire son bail en P1, il a connu ses heures de gloire dans les années 90, jusqu’au début des années 2002, avec une ascension jusqu’en D2 de l’A.B.F.S. C’était à l’époque des Miguel Kielbasa, Jonathan Gillard, … L’équipe avait connu sa meilleur position en 2001, avec une 7e place. La montée de D3 en D2 en 1998, via la seconde place derrière le Sporting Neupré, restera également l’un des moments forts. «Mais retrouver ce niveau un jour est loin d’être un objectif. La P1, c’est déjà très bien pour nous. Nous n’avons pas, pour habitude, de modifier notre effectif en fin de saison. On préfère rester entre potes de longue date.»
Parmi ces potes, on retrouve Dorian Arnould, dont l’apport dans l’équipe, coachée par Jérémy Remy, demeure important. «Sans lui, on ne serait pas aussi bien classé. Il nous a permis de nous en sortir plus d’une fois. Il a déjà inscrit une trentaine de roses.»
ATTENTION QUAND MÊME…
On retiendra que les Villerois ont encaissé au moins dix buts lors de cinq confrontations cette saison, dont 17 à BAT Tintigny et même 18 à Sogefoot Aubange. «On devait se déplacer chaque fois pour 22h et cela n’arrangeait pas tout le monde. On était donc loin d’avoir notre meilleure équipe.»
On rappellera que si Soca Bastogne ne parvenait pas à se maintenir en N3D de l’A.B.F.S., il n’y aura, malgré tout, pas plus que deux descendants en P2. Par contre, si MF Etalle toujours à cet échelon basculait avec les Bastognards, il y aurait trois descendants. «Il faudra encore prendre des points lors de nos quatre dernières rencontres. Des victoires face aux lanterniers du FC Messancy et Excel Arlon -que nous avons battu à l’aller- et nous serions tranquilles. Cela sera une autre paire de manches, ce vendredi 5 avril, au MF Saint-Hubert, qui a toujours une petite chance d’être champion.»
NICOLAS TOUSSAINT