C’est plutôt dans la partie supérieure du classement que l’on avait l’habitude de voir batailler la formation des Gunners Musson en Provinciale 1 du Luxembourg ces dernières saisons. Encore quatrièmes au terme de l’exercice 2017-2018, les Virtonais, qui avaient aussi volontairement décidé de déclarer forfait lors d’un test-match face à Action 22 Tenneville pour monter en D3 au terme de la saison 2015-2016 n’ont bouclé le défunt exercice qu’à une modeste onzième place. Certes, ils n’ont jamais été véritablement été menacés par la relégation, mais cela ne leur ressemble pas. «On avait déjà hésité à poursuivre, avant de finalement repartir pour une saison», explique le coach de l’équipe, Eric Henry. «Nous avons éprouvé du mal à nous mettre en route. On a ressenti plus de tension que d’habitude lors de ce championnat. Le paroxysme a été atteint en février lors de la visite de LBA Halanzy. Un joueur adverse a agressé mon fils, Mathieu, qui a dû se rendre à l’hôpital. Le coupable a été suspendu pour une longue durée. Par contre, ce que je ne comprends toujours pas, c’est la raison pour laquelle nous n’avons pas bénéficié de la victoire sur tapis vert. Bref, c’est une saison à oublier.»
Plus question de revivre une telle campagne. Si bien que le club, qui a vu son noyau s’effilocher au fur et à mesure du dernier championnat a pris le taureau par les cornes en affilant plusieurs nouvelles têtes. «Il y en a cinq au total. Nous aurons notamment Steven Ferreira, qui reprendra la compétition. Ce sera un peu pareil pour Nicolas Da Silva, qui avait rejoint Musson United et qui va s’y remettre. J’aurai également un adjoint. Avec cet effectif renforcé, cela nous permettra d’avoir plus de possibilités de rechange lors des changements. On pourra ainsi compter sur un noyau de départ d’au moins dix joueurs.»
LE PODIUM EN TÊTE
De quoi regarder à nouveau vers le sommet de la pyramide. «Nous avons déjà disputé cinq matchs amicaux depuis la fin de championnat et depuis lundi, on a commencé vraiment à se réentraîner. Nous sommes impatients d’en découdre. Grâce à un sponsor, nous avons déjà nos nouvelles tenues de combat (rires). La motivation est optimale et avec une moyenne d’âge de 22 ans, le groupe a envie de donner le meilleur de lui-même.»
Et finalement, qu’est-ce qu’espère, sur le plan mathématique, notre interlocuteur? «Si l’on se montre rigoureux et que les consignes sont respectées à la lettre, on peut envisager le podium.»
NICOLAS TOUSSAINT