La situation sanitaire n’est évidemment pas facile à gérer pour les clubs, comme c’est le cas à l’AJS Ara Ans (P1 liégeoise) où son correspondant qualifié, Giuseppe Assuntini se demande quelle serait la meilleure solution à choisir pour la suite des événements. «Les clubs ont été sondés pour savoir ce qu’ils préféreraient comme système de poursuite», déclare Giuseppe Assuntini. «D’après les échos, c’est la solution du demi-championnat avec un affrontement face à chaque adversaire de la série qui récolterait le plus de suffrage. Effectivement, cela permettrait de ne pas engorger les salles, mais ce n’est pas pour autant que financièrement, ce serait plus facile. Où trouver des sponsors? Sans compter que même si l’on reprenait, nous n’aurions toujours pas de buvette. On sait aussi qu’une saison blanche ne voudrait pas dire qu’il n’y aurait plus de frais. Beaucoup de clubs vont éprouver du mal à poursuivre. Maintenant il est clair que personne ne sait vraiment où l’on va, que ce soit auprès des instances de la Ligue comme auprès des dirigeants de clubs.»
Pourtant, après avoir flirté avec le relégation lors de la saison précédente, l’AJS Ara Ans se montrait ravi de poursuivre en P1. «On a connu un exercice 2019-2020 compliqué et c’est peut-être le Covid-19 qui nous a sauvés. Grâce à la fin prématurée du championnat, notre coefficient nous a permis de devancer l’avant-dernier du MFC Saint-Nicolas United pour une victoire de plus. Cela a manqué de sérieux chez nous. Plusieurs s’affilient à diverses fédérations et ne peuvent plus assumer leur présence. On a donc livré pas mal de matchs déforcés.»
TROIS POINTS EN CINQ MATCHS
Et ce fut encore le cas en ce début de saison. «Des joueurs dont nous avions besoin n’ont pu se libérer chaque vendredi. Dès lors après cinq matchs, nous n’en avons encore remporté qu’un seul pour afficher un bilan de 3 sur 10. Avec des renforts de l’ex-MFC STN United, la plupart de nos défaites n’ont pourtant pas été concédées sur de gros écarts. En attendant, nous n’avons pas beaucoup avancé.»
Notre interlocuteur attend donc des jours meilleurs. «Cela fait presque 40 ans que j’officie dans le milieu et après le soulagement du maintien lors de la précédente campagne, j’espère qu’il ne faudra plus attendre aussi longtemps pour reconduire notre bail. Car on ne visera pas plus dans ce championnat particulier. Et si dans le pire des cas, cela ne pouvait être évité, ce ne serait pas un drame non plus. Le plus important, en ce temps de crise sanitaire, c’est de survivre.»
NICOLAS TOUSSAINT