Il n’y avait que deux rencontres au programme en première provinciale du Hainaut la semaine dernière mais parmi celles-ci, une belle affiche. Reggae Boys Erquelinnes recevait AG Junior La Louvière. C’était l’occasion pour les visités, en cas de victoire, de dépasser leurs adversaires pour leur chiper la deuxième place. C’est le scénario qui s’est produit, même si cela n’a pas été de tout repos. «Nous avons mal entamé la rencontre, en encaissant deux buts», résume la C.Q. d’Erquelinnes, Anne-Sophie Vandendriessche. «Nous avons débloqué à notre tour le compteur. L’adversaire a refait le break: 1-3. Nous sommes parvenus à égaliser et cela a même été 4-4. Finalement, nous avons planté deux goals, pour gérer ensuite les quatre dernières minutes.»
Reggae Boys Erquelinnes occupe désormais le premier accessit, derrière JC Ecaussines, comptant trois points de plus. «Mais l’écart ne devrait être que d’une unité. Le souci, c’est que faute de joueurs en suffisance pour la première journée de championnat, nous avons dû déclarer forfait à Stidda Boussu, qui ferme la marche. On doit faire avec les priorités de chacun et surtout, avec le football. Certains de nos joueurs militent jusqu’en D3 amateurs. Ils ne peuvent pas toujours se libérer. Mais nous avons des potes de joueurs, certes un peu plus âgés, qui sont souvent là pour dépanner lorsque cela est nécessaire. On forme avant toute une grande famille.»
Le club a gravi un à un les échelons depuis les débuts en 2011. «On vit notre seconde saison en P1 et nous aurions très bien pu nous retrouver en Nationale 3 au terme du défunt championnat. Nous avons terminé troisièmes. Nous avons reçu une sollicitation de la part du secrétaire provincial pour venir compléter les séries de D3. On n’a pas hésité longtemps avant de refuser. On avait peut-être la qualité au sein de l’effectif pour y tenir notre rang. Par contre, on estimait ne pas avoir les reins assez solides pour assumer financièrement. Et puis, il y avait toujours le problème du football, qui aurait peut-être encore été plus compliqué à gérer, vu que les déplacements allaient être plus lointains. On a donc préféré repartir au sein de l’élite provinciale. On ne s’en plaint pas.»
« ON VERRA »
Et si, au final, le titre tendait les bras aux «Reggae Boys»? «Difficile dans ces conditions de ne pas encourager les joueurs à aller au bout. Mais nous n’y sommes pas encore. Actuellement, il y a toujours une équipe devant. On analysera la situation en temps voulu.»
Ce vendredi, c’est NDJ Anderlues qui est au menu des hommes du président Ludovc Squevin, mari de notre interlocutrice. «L’adversaire n’est que 9e, mais les joueurs se connaissent tous. Cela risque d’être chaud. On misera comme toujours sur la qualité de notre banc. C’est ce qui fait notre force. Lorsqu’un joueur sort, celui qui monte au jeu est quasi de la même force. Il n’y a pas de coach chez nous. Toutes les trois minutes, un changement s’opère tout naturellement.
Quant à notre nom, il fait référence aux couleurs de notre maillot, qui rappellent celles du drapeau de la Jamaïque.»
NICOLAS TOUSSAINT