Pas simple de garder l’émulation lorsque l’on est obligé de ronger son frein et qu’on ne peut donc assouvir sa passion, ici en l’occurrence, du football en salle. «On ne sait vraiment pas où l’on va», déplore le joueur et C.Q. du club de Team Plus Manage, Yassin Koksal, dont l’unique équipe fanion milite en P1 de la province du Hainaut. «Nous sommes déjà restés cinq mois et demi à l’arrêt et à peine avions nous recommencé la saison en cours en septembre qu’il a déjà fallu la stopper un bon mois plus tard. Comment encore se motiver? J’avoue que la tête n’y est plus vraiment chez nous.»
Pourtant l’équipe restait, malgré le championnat précédent écourté en mars dernier, sur une belle troisième place juste derrière les deux promus de Boca Hermano Jumet et Haine-Saint-Pierre City. «C’était bel et bien synonyme de saison réussie à tel point que notre secrétariat provincial nous a fait la demande pour venir compléter les séries de Nationale 3. Nous n’étions pas chauds. Déjà, le noyau est vieillissant et nous n’avions pas envie de devoir faire face aux contraintes plus exigeantes, à tout point de vue, du niveau de l’A.B.F.S. Ensuite avec du recul et le rebond de la pandémie, on se dit que nous avons fait le meilleur des choix.»
PAS D’ADRÉNALINE
L’équipe a repris le collier sans cette fois se définir d’objectif bien précis. «Nous sommes quatrièmes, tout en ayant quand même perdu quelques plumes. On a disputé nos matchs sans vraiment prendre du plaisir. Avec tous ces protocoles à respecter, on ne sait pas être pleinement concentré sur l’aspect purement sportif. Alors oui, avec toujours les habituels de la première heure, comme Dogan et les autres, on a joué, sans grande adrénaline toutefois.»
La suite? On ne la voit pas vraiment avec optimisme au sein du club. «Je ne suis pas convaincu que la situation sera meilleure lorsqu’on nous dit qu’une reprise, au mois de février, est possible. Une troisième vague ne m’étonnerait d’ailleurs guère. Alors, à quoi bon tenter de se définir de nouveaux objectifs?…»
NICOLAS TOUSSAINT