Denis Pousset a enchaîné un match de D1 à l’A.B.F.S. avec l’AC Flémalle, sa journée de travail, un entraînement avec l’équipe nationale belge et la 2e manche du championnat francophone espoirs. Tout cela en moins de… 24 heures.
Le Liégeois Denis Pousset, actif, à 22 ans, au sein du club A.D.L.S. AC Flémalle, a vécu un dernier week-end de folie dont il se souviendra encore longtemps. «Comme presque chaque vendredi, j’ai rejoint mes équipiers de l’AC Flémalle», explique le citoyen d’Oupeye. «Nous avions un match important contre Engie CHU Liège pour rester en course dans la lutte pour les playoffs en D1 de l’A.B.F.S. On l’a emporté, mais je n’ai pu fêter longtemps la victoire.»
En effet, professionnellement actif dans le milieu de la livraison, il a pris son service dans la foulée de ce match. «Je travaille de nuit et ce n’est pas toujours facile. Je livre dans la province liégeoise, mais aussi dans le Limbourg, notamment des pièces pour des garages. Je suis sur les routes jusqu’à six heures du matin.»
Sa journée venait de débuter, puisqu’il a dû ensuite être présent, à 9h30, pour l’entraînement à Vilvorde de l’équipe nationale belge de football en salle (A.B.F.S.) qu’il a intégrée cette année. «Je la découvre et je n’en reviens toujours pas. C’est un coéquipier, Kevin Ribeaucourt, qui m’avait averti, à l’époque, de la nouvelle. Je côtoie les meilleurs joueurs du pays. Je ne suis pas le seul de l’AC Flémalle. Notre gardien, Julien Creppe, est aussi présent. C’est intense et il est question de se donner à fond si l’on veut faire partie de la sélection finale.»
Après une heure et quarante-cinq minutes d’entraînement, notre interlocuteur a repris son véhicule pour cette fois se rendre à Schaerbeek où avait lieu la 2e journée du championnat francophone pour sélections espoirs. «Je défends la sélection liégeoise et il y avait quatre rencontres d’une demi-heure à prester face aux autres représentants. Comme je suis capitaine, il faut montrer l’exemple.»
«J’ÉTAIS CUIT»
Après les trois premières rencontres, le choc face au Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale clôturait la journée. Pour rester en tête, les Liégeois devaient au moins tenir le match nul. «Nous y sommes arrivés grâce à notre gardien, Thomas Debande qui a préservé le 0-0. Quant à moi, j’avoue que j’étais cuit. Le coach, Marcel Sumkay m’a demandé de remonter au jeu pour les cinq dernières minutes. Impossible. Je n’avançais plus. Le coup de sifflet final a été un soulagement. On a notre sort en main pour la dernière journée.»
Il fallait encore, pour Denis Pousset, faire le chemin jusqu’à Oupeye pour enfin goûter à un repos bien mérité. «Je suis arrivé vers 20h30. J’ai raconté brièvement ma journée de fou à ma mère et ma copine, avant de manger un morceau et d’aller au lit. Je pense que de toute ma vie, je ne m’étais jamais endormi aussi vite.» (rires)
Le lendemain, la remise générale décrétée au football en province de Liège a été accueillie avec joie. «Je joue à Dison en P1. S’il n’y avait pas eu cette remise, je me demande dans quel état je me serais retrouvé. Je n’ai pas bougé de chez moi. Les courbatures étaient toujours présentes. Heureusement que ce n’est pas chaque week-end pareil!»
PREMIÈRE CAPE INTERNATIONALE A FLÉMALLE?
Tout s’est accéléré, en fait, cette saison pour Denis Pousset. «C’est la première fois que Flémalle est si proche d’une qualification pour les playoffs. On va jouer le coup à fond. Et si l’on échoue, ce ne sera pas dramatique. Comme le dit le coach, Vincent Creppe, notre saison est déjà réussie. Quant à l’équipe nationale, c’est comme un rêve. Je pourrais être aligné pour le match amical face à la France, le 11 avril, qui se déroulera justement à Flémalle. Ce serait une fierté que de porter le maillot belge devant ma famille. Faire partie de la sélection finale? Il faut y croire, même si je sais qu’il y a des éléments plus habitués et beaucoup plus expérimentés que moi.»
Enfin, il y a toujours la possibilité d’être champion francophone et mieux encore avec la sélection espoirs liégeoise. «Atteint par la limite d’âge, c’est ma dernière année. Finir par un titre de champion de Belgique comme en 2018, ce serait la cerise sur le gâteau.»
Et ce vendredi, ce sera repos complet. «C’est place aux quarts de finale aller de la Coupe de Belgique. Comme nous avons été éliminés au tour précédent, le coach nous a donné congé cette semaine avant la dernière ligne droite.»
NICOLAS TOUSSAINT