Pour un but, l’attaquant d’Eghezée/Hannut (rebaptisé entre-temps Dhuy IP Hannut) Sofiane Ben Saïda, a été détrôné à deux journées de la fin par Tom Ytebrouck au titre de meilleur réalisateur de la Nationale 2A. Le joueur d’Eurofoot Tervuren compte 40 goals, contre 39 au Liégeois. « Je sais que j’aurais pu être devant si je n’avais pas loupé quelques matchs en début de saison », explique Sofiane Ben Saïda. « Joueur au football à Givry en Promotion D, je devais au départ m’entraîner aussi le vendredi. De plus, si on ajoute mes quatre réalisations lors des barrages pour notre accession à la D1, j’en suis à 43. Dès lors, j’estime que j’ai complètement réussi ma saison. »C’est la première fois que ce dernier, qui possède la triple nationale algérienne, tunisienne et belge, atteint ce score. « J’en avais quand même inscrit une vingtaine la saison dernière, mais avec les nombreux transferts réalisés, j’avais eu moins de temps de jeu pour m’illustrer. »
C’est à 16 ans que Sofiane Ben Saida (26 ans) a découvert le football en salle. « On s’est lancé avec des amis à 1001 Couleurs Bressoux en D3 à l’URBSFA. Je suis ensuite parti en D2 à Zanetti Liège. J’ai encore rejoint au même niveau Mapeï Liège, coaché par le papa d’Axel Witsel.
Mon premier club à la Ligue fut Ergo Waremme, en D2. J’y ai presté deux saisons. Je suis alors arrivé à Eghezée/Hannut par l’intermédiaire de Raymond Falise «junior». Mon contrat en foot avec Tirlemont en D2 venait d’être cassé. Je me suis retrouvé durant cinq mois avec lui à Mormont et il m’a proposé de rejoindre sons club. J’ai rapidement été intégré. Depuis deux ans et demi, on forme une vrai bande d’amis. » Dont, notamment, Jawad Aghyal, l’autre buteur de l’équipe, auteur de 32 goals cette saison. « Il me devançait à mi-parcours, vu mes quelques matchs loupés. Je l’ai alors charrié en lui disant que j’allais le coiffer sur le poteau, même si c’est lui qui tirait les penaltys. Je suis finalement arrivé à mes fins. N’empêche qu’on s’entend super bien. »
Sofiane Ben Saïda va découvrir l’élite avec les Namurois. « J’aurais déjà pu le faire à l’Union Belge. Des clubs comme ONU Seraing à l’époque ou encore les Espoirs Turcs d’Herstal m’avaient déjà sollicité, mais je n’y tenais pas. Les contacts à l’Union Belge sont, surtout à ce niveau, beaucoup trop agressifs. Et comme le foot passe pour moi avant le futsal, je voulais éviter un maximum le risque de blessure. A l’ABFS, les fautes sont plus rapidement sanctionnées. J’espère pouvoir faire à nouveau parler ma vitesse et ma puissance, même si je sais que le niveau sera plus élevé. »
Le premier match que coche notre interlocuteur, c’est évidemment le derby contre les champions d’AC Waremme. « Je retrouverai mon ancien coach, Geoffrey Alfonso, qui n’avait pas hésité à nous soutenir lors des barrages pour la montée. J’ai aussi plein d’amis parmi les joueurs.
Est-ce qu’on pourra les battre? Cela risque d’être compliqué. Mais si l’on est battu lors de ces deux matchs et que l’on se sauve, je signe tout de suite à deux mains. »
Nicolas TOUSSAINT