Les Gallins Montagnards de Montignies-sur-Sambre ont joué sur la corde raide lors de la saison écoulée en troisième nationale à l’ABFS. En raison, notamment, de lourdes suspensions dont celle de son gardien, Sigona, le club a vivoté en concédant deux forfaits. Le troisième fatidique a été évité, mais souvent de justesse. Les Gallins, en nombre réduit, ont ainsi subi, le jour du sacre de l’AC Colfontaine/Hornu, un 13-0 dans la vue, en commençant le match à… trois. Mais ce n’était rien encore comparé à l’ampleur du score du tout dernier match de la saison. Le 29 avril, ils s’inclinaient 3-26 contre Mini Wac Ixelles, qui bouclait alors sa saison au second rang.«Cela a été un exercice très compliqué et stressant», avoue le correspondant qualifié des «Montagnards», Jean-Claude Debauche (sur notre photo ci-contre). «Combien de déplacements n’avons-nous pas effectuer à cinq? Sans compter deux rencontres où nous n’étions que quatre. Heureusement, les joueurs de notre équipe B nous ont sauvés plus d’une fois du forfait général. Certains joueurs jouaient à la carte. Mais lorsque l’on ne sait rémunérer, il n’y a pas de miracle. Sans compter que le respect n’était pas toujours la première marque de notre fabrique.»
Du coup, suite à cette énorme déception, notre interlocuteur a décidé de ne pas inscrire pour une troisième campagne de suite son équipe en D3. «Je n’ai plus envie de revivre pareil scénario. Et dire que malgré nos déboires, nous avons terminé le dernier championnat à la huitième place avec vingt unités, soit six de plus que lors de notre baptême du feu à ce niveau en 2014/2015. C’est la preuve qu’il y avait un énorme potentiel dans ce groupe. De plus, je suis un peu tout seul à gérer. A 62 ans, cela devient pesant.»
RETROUVER LE PLAISIR EN P4
Le club ne disparaît pas pour autant. «Nous continuons avec notre équipe de P4, dans laquelle on retrouvera mon fils, Jonathan. C’est pour lui que je m’investis toujours. Pour les autres, je ne sais pas trop ce qu’ils comptent faire et pour tout dire, cela m’importe peu»
Peut-on quand même espérer un jour revoir les «Gallins» à nouveau en D3? «Tant que je serai dans le club, il n’en sera pas question. Financièrement, ce n’est pas donné non plus et c’est bien trop de tracas pour peu de reconnaissance. En se contentant de la P4 du Hainaut, on retrouvera la vraie joie de jouer et le bonheur de se retrouver ensemble. J’espère quand même voir l’équipe gravir les échelons, pour au moins à court terme retrouver la P2.»
Nicolas TOUSSAINT