Drenica Namur (N3B-A.B.F.S.) est parvenu à assurer son maintien grâce à sa victoire, ce dernier vendredi, contre RS Façade Soignies. Une équipe que les Namurois n’avaient pu affronter à l’aller, vu qu’il avaient alors déclaré leur premier forfait de la saison. A l’image de ce match perdu dès lors 5-0, faute de combattants en suffisance, la saison du Drenica est des plus compliquées. Déjà à l’aube du championnat, l’équipe ne figurait pas dans les séries provisoires, un moment en instance de radiation envers la L.F.F.S.-Namur, avant d’être finalement acceptée sur le fil. Il y a eu ensuite ce premier forfait à Soignies, suivi d’un second moins d’un mois plus tard à Blocs Five Bruxelles. Un 3e tombait le 2 novembre à Optique Lecocq Dison (N2B). Mais heureusement, il s’agissait de la Coupe de Belgique, compétition à part. Ce forfait n’intervenait donc pas dans la série des deux premiers en championnat. Le forfait général n’était toutefois passé pas loin et il restait encore cinq mois de compétition. On s’attendait au pire. Finalement, l’équipe est toujours là, avec le maintien à la clé. «Sur le papier, nous avons de très bons joueurs», reconnaît le joueur et C.Q. Agron Aliu. «Pour preuve, même sans les frères Nimoni, l’équipe s’est imposée contre Soignies. On avait clairement le potentiel pour terminer plus haut.»
Mais alors que l’essentiel semble acquis avec ce sauvetage, il n’est pas encore certain que le club repartira en D3 la saison prochaine et même, poursuivra ses activités, purement et simplement. «Je ne les compte plus, mais cela fait déjà quelques saisons que nous connaissons la D3, même si ce fut en deux épisodes (NDLR: les Namurois sont remontés en D3 en 2015). Mais alors que lors de nos premières campagnes à ce niveau, le plaisir était au top, ce n’est plus pareil. Je faisais partie du noyau de l’époque, ce n’est quasi plus possible maintenant. Je n’ai plus vraiment le niveau pour cet échelon. Quant aux autres éléments, si l’assiduité est plutôt revenue lorsque nous jouons à domicile à Jambes, cela reste plus aléatoire lorsqu’il faut un peu voyager.»
UN REPRENEUR?
L’idéal, pour notre interlocuteur, aurait été de se «laisser» couler en P1. «Si nous sommes toujours en D3, c’est parce que je sais que mes joueurs n’ont pas la mentalité pour se laisser battre. D’où ces quelques succès au deuxième tour, qui nous ont fait grimper dans le classement, grâce à quelques buts (NDLR: 29 jusqu’à présent) d’Eroll Emrullahu (voir photo). Mais pour moi, le retour parmi l’élite provinciale aurait permis de retrouver notre esprit d’équipe de nos débuts. Ce n’est évidemment plus possible.»
Dès lors, on se pose de nombreuses questions. «Si l’on venait à déclarer un 3e forfait, le matricule devrait repartir en P4. On n’y tient pas. Recommencer en D3? j’avoue que j’ai plus énormément le temps de m’investir administrativement. Les jeunes derrière ne semblent pas vraiment motivés à l’idée de reprendre le flambeau. Dès lors, il faudra alors peut-être se résoudre à céder le matricule ou, au pire encore, à abandonner.»
NICOLAS TOUSSAINT