La formation de Family La Louvière semblait inoxydable. Malgré les années qui passaient, ses joueurs qui ont atteint pour plusieurs d’entre-eux la quarantaine se demandaient pour encore bien de temps ils allaient pouvoir tenir à l’échelon qui leur sied: la Nationale 2A de l’A.B.F.S. C’est encore sans souci qu’ils ont rempilé au terme du précédent exercice en s’emparant du septième rang au moment du confinement. Ils repartent donc pour un tour mais cette fois, il se pourrait que cela soit le dernier. «Il n’y a rien à faire, on ne rajeunira pas», déclare le C.Q. des Loups, Luigi Scichilone. «Et quand je dis cela, je ne parle pas que des joueurs. Au sein aussi du comité et des accompagnateurs, comme mon papa ou mon oncle les années passent également. Se taper des déplacements sur Malines, Anvers,… au volant d’une voiture, ce n’est plus vraiment conseillé. Et puis, on arrive aussi à un tournant et à un moment symbolique pour notre club. Nous allons sur notre vingtième année d’existence. On se dit que c’est un beau chiffre et qu’il est peut-être temps de prendre notre retraite.»
Et visiblement, cela attire les nostalgiques. «Giorgio Mancuso qui nous avait quittés en 2018 pour rejoindre quelques crans plus bas ARG Junior La Louvière va revenir au bercail. A près de 50 ans qu’il fêtera en novembre prochain, il se dit que c’est sûrement la dernière occasion pour lui jouer une ultime campagne à un bon niveau avec ses amis. Et ce sera finalement une bonne chose, car nous allons perdre Mikel Boutoille qui a décidé de rejoindre Maritimo Chapelle grimpant en P2 de la province du Hainaut.»
UN AUTRE PROJET
Le livre est ainsi en train de se refermer doucement. «De mon côté également, cela devient compliqué de rester impliqué à 100%. Je me suis investi au club de football de la RAAL pour un nouveau projet. Celui de m’occuper d’une nouvelle équipe B en P4. J’emmène, en plus, avec moi deux autres joueurs du Family, mon frère Nicolas, ainsi que Stéphane Confente. Entre les entraînements, les matchs, plus ceux en salle, cela va demander une sacrée organisation.»
Doit-on s’attendre à voir le matricule disparaître au terme du prochain exercice? «Je ne pense quand même pas qu’on en arrivera jusque-là. On a quelque jeunes motivés. S’ils parvenaient à s’encadrer de gens de confiance, pourquoi ne pas leur confier notre «bébé»? On a de toute façon encore le temps d’y réfléchir. On va déjà essayer de réaliser un belle campagne 2020-2021.»
NICOLAS TOUSSAINT