Difficile de juger la saison du Magic Thulin. Les Hennuyers nourrissaient des ambitions à l’aube de la saison. On les pensait capables de rivaliser avec les Assebroeke, Berlaar et Sainte-Odile. Mais progressivement, l’équipe a lâché du lest pour se retrouver sixième. Depuis fin janvier, l’équipe n’a remporté qu’une seule de ses six dernières rencontres. Le podium s’est complètement envolé. Christopher Becker, le coach des Thulinois est évidemment déçu de cette tournure. Pour lui, il y a néanmoins des circonstances atténuantes. «Je n’ai clairement plus à ma disposition l’effectif et la douzaine de joueurs prévus à la base», confie Christopher Becker. «Il y a eu la blessure d’Alessandro Van Hove. Dès septembre, Najib Jaimai mettait le cap vers la France, tout comme Christophe Demory, en novembre. Mon capitaine, Gaëtan Delys s’est occasionné une pubalgie, sans compter une baisse de motivation dans son chef, même s’il est revenu aux affaires depuis deux ou trois semaines.» Et forcément, comment ne pas mentionner le départ d’Orazio Valenti pour une nouvelle aventure, à l’entame du mois de décembre. «Cela a été la plus grosse perte. Venant de la D1 de Selaklean Thulin, il était forcément une pièce angulaire de la défense. Il est bien revenu nous épauler à l’une ou l’autre reprise, mais ce n’était plus pareil.»
D’autres joueurs en ont toutefois profité pour se mettre en évidence. «Je pense à Cyril Declerck, qui a pris de l’ampleur, mais aussi à Christophe Bonbleb, qui a dû prendre le relais dans la cage d’Alessandro Maffeo. Bientôt papa, ce dernier a préféré prendre du recul. Alors oui, notre exercice est en demi-teinte, mais vu les circonstances, notre rentrée dans le rang n’est pas si surprenante.»
Christopher Becker tenait à revenir sur les propos de Patrick Poli, le coach de Sainte-Odile Jeunes Dour, tenus à l’issue de la victoire de son équipe chez les Thulinois. «Il a affirmé que son équipe s’était créée 14 occasions et nous seulement 4. Il a exagéré et n’a pas tout dit. Si sa formation s’est finalement imposée contre nous, elle le doit à son gardien, Laurent Cambraye, qui a quasi tout arrêté.»
LE CLUB VA GRANDIR
Pour notre interlocuteur, cet incident est clos et il espère désormais relancer la machine. «La saison passée, les trois premiers de notre série étaient montés en D1. Avec les bruits qui circulent parmi l’élite et les possibles départs, on se dit que tout n’est peut-être pas fini. On va donc essayer d’aller chercher la 4e place pour ne rien regretter.»
Montée ou pas, un projet se met déjà en place. «Le club va grandir, mais c’est encore trop tôt pour tout dévoiler. Ce qui est certain, c’est que je serai toujours le coach principal de l’équipe. J’ai rempilé ce lundi, malgré l’insistance de plusieurs clubs français, qui souhaitaient mes services.»
NICOLAS TOUSSAINT