Tant pour le titre que pour la descendante, la lutte reste indécise en N2A de l’A.B.F.S. Le top 8 se tient aux points perdus en six unités, alors que seulement trois longueurs séparent Zurenborg Anvers (9e) de Peterbos Anderlecht (13e) actuellement descendant. A égalité avec les Anderlechtois, on retrouve River Plate Morlanwelz, qui a disputé un match de moins. «La situation n’est pas réjouissante, mais on s’y attendait», avoue le président du club de Morlanwelz, également joueur de l’équipe, Michele Crupi. «Notre effectif ne compte plus que huit joueurs lorsque nous sommes au grand complet. Certains sont blessés ou n’ont plus donné de nouvelles. Ce dernier vendredi pour nous rendre à Colombus Wemmel (9-5), nous n’étions que cinq pour débuter, avec un joueur de champ dans la cage. Notre gardien, Rémy Antoniazzi qui ne peut se libérer qu’une fois sur deux en raison de ses horaires professionnels est arrivé après dix minutes, alors que c’était déjà 3-0 et encore 5-0 au repos. Notre course poursuite a été vaine. C’est dommage. On restait sur un succès un peu miraculeux contre Rebecq UTD. Menés 0-4 après dix minutes, nous avions finalement raflé la mise (7-6).»
Les «Argentins» ne possèdent que cinq points, tous engrangés à domicile. «C’est aussi dans notre salle que nous avions battu le Sporting Soignies, récemment déclaré en forfait général, dont les points ont été retirés. Notre calendrier a été jusqu’ici un peu spécial. Avant de nous rendre à Colombus Wemmel, nous avions enchaîné cinq rencontres à domicile. Il faut se ressaisir en commençant par modifier certaines habitudes. On ne s’échauffe pour ainsi dire jamais avant un match. On prend les ballons et on allume directement au but. En D2, ça ne le fait pas. Toutes les autres formations ont un minimum de protocole. Je ne m’étonne donc plus de nous voir mal entamer nos rencontres. Nous avons un affrontement important, ce vendredi 24 janvier, contre Zurenborg Anvers. Cette fois, j’imposerai un minimum de préparation.»
DES KICKERS EN D2 OU D3?
A l’aller, River Plate s’était incliné 11-5. «C’est la seule fois où l’on a pris plus de dix goals. Avec Rémy Antoniazzi directement au coup d’envoi, on espère prendre notre revanche et nous rapprocher de notre adversaire. La rencontre contre Peterbos sera aussi déterminante. Nous avions concédé le nul avant les fêtes. Depuis nos débuts en P4, nous n’avions jamais joué aussi mal. Nous étions dégoûtés. Avec le respect que je leur dois, les Anderlechtois nous avaient paru assez faibles. On était tombé dans le piège en nous mettant à leur niveau. Ils avaient certainement des absents. Il faudra donc se méfier au retour.»
Quant à l’avenir, il reste actuellement incertain. «On avait parlé d’arrêter mais au final, c’est plus fort que nous: on s’accroche. Malgré notre situation, l’ambiance reste bonne. On continue à faire des kickers après les matchs. Maintenant, la D3 reflète peut-être mieux notre niveau. On devrait donc poursuivre, malgré tout, en nationale pour peut-être alors stopper avec notre P2, en élargissant ainsi notre équipe fanion avec les meilleurs. On en discutera en temps voulu.»
NICOLAS TOUSSAINT